Partie 9 - En complément
Chapitre 5 - Les infections autour des modes de garde

9.5/2 - Infections : Comment limiter les contaminations dans une collectivité d’enfants ?

Limiter les contagions doit être une préoccupation présente à tous les stades de la création d’un établissement ou d’un service d’accueil d’enfants, dès sa conception et jusqu’à sa réalisation et son fonctionnement. Plus on y aura songé tôt, plus l’application des règles de prévention sera facilitée. Le choix de l’emplacement, l’organisation de l’espace architectural, l’aménagement intérieur, l’organisation des activités, l’application des mesures d’hygiène, la vaccination, la formation des professionnels, l’éducation des enfants, ce sont autant de mesures collectives ou individuelles qui vont concourir à réduire les risques pour l’enfant accueilli.

I - L’implantation – L’architecture – Les équipements

Le lieu d’implantation

Les enfants des crèches de ville ont plus d’infections que ceux des crèches rurales. La pollution atmosphérique favorise le risque infectieux, aussi est-il préférable d’implanter les établissements d’accueil loin des zones polluées. On évitera la proximité d’autoroutes, de tours aéroréfrigérantes (risque de légionellose), les retombées de fumées d’usine, tout en sachant qu’on ne peut pas toujours éviter les pollutions, notamment l’été où l’ozone s’accumule souvent loin des sources polluantes.

L’espace et sa répartition

L’architecte est l’un des premiers acteurs de la diminution des risques infectieux. Un espace suffisant et bien conçu réduira la transmission des germes et facilitera les bonnes pratiques d’hygiène par les professionnels et par les enfants.

Bien qu’il n’y ait pas de règlement fixant des normes de surface et de configuration de l’espace, la surface intérieure minimale préconisée dans une structure d’accueil est de 12 m2 par enfant, dont 70 % destinés directement à l’enfant : espace d’accueil, d’activité, de repas, de sommeil, de change et de toilette

Les grands espaces polyvalents où tout le monde se croise et se côtoie, du plus petit au plus grand, favorisent les risques de contamination infectieuse. Des espaces cloisonnés, qu’on peut fermer, limitant le nombre d’enfants présents en même temps sont préférables. Mais il est vrai que leur surveillance nécessitera la présence d’un personnel plus nombreux, que ne peut pas compenser l’existence de cloisons vitrées ou d’oculus qui permettent une meilleure surveillance des autres enfants, au détriment de la relation avec son propre groupe.

La répartition de l’espace tiendra compte des zones à haut risque, réduira le croisement des circulations entre zones à risque et espace de vie des enfants et évitera le croisement...

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