Partie 9 - En complément
Chapitre 5 - Les infections autour des modes de garde

9.5/1 - Infections : Le risque infectieux

L’histoire de l’homme est jalonnée de craintes de grandes épidémies. De l’Antiquité au Moyen Âge, la lèpre et la peste terrorisaient la population ; au XIXe siècle, la syphilis et la tuberculose faisaient des ravages, au XXe siècle la grippe espagnole a fait plus de morts en Europe que la guerre de 1914/1918, puis est arrivé le SIDA, et on craint pour demain la pandémie grippale.

Le risque infectieux est bien réel. Mais d’où vient-il et quels moyens de défense avons-nous ?

I - Les microbes

Les micro-organismes

On doit aux scientifiques du XIXe siècle et particulièrement à Pasteur et à ses collaborateurs d’avoir découvert la responsabilité des micro-organismes dans la genèse des maladies infectieuses, et d’avoir proposé des mesures d’hygiène pour les maîtriser (Théorie des germes et ses applications à la médecine et à la chirurgie, 1878). À ces germes invisibles à l’œil nu, M. Sédillot a donné le nom de « microbes » (Application des travaux de M. Pasteur, 1878), nom désormais passé dans le langage courant et qui recouvre, pour les spécialistes, les bactéries, virus, parasites et autres prions.

Notre environnement n’est pas aseptisé. Les microbes sont présents partout. De très nombreux germes sont indispensables à la vie, en symbiose avec l’homme, en parasitisme inoffensif. Mais il y a aussi ceux qui peuvent provoquer une infection, les germes pathogènes, agressifs pour notre corps qui va développer un système complexe de défense pour neutraliser et détruire les intrus. Si le système de défense est débordé, c’est la maladie, d’autant plus grave que la personne est jeune ou fragile.

Les bactéries

Les bactéries ont été les premières formes de vie à se développer sur la terre. Ce sont des micro-organismes formés d’une seule cellule dont le noyau n’est pas délimité par une membrane. Elles sont visibles au microscope optique. On les trouve partout dans l’air, dans l’eau, la glace, la mer, dans le sol, elles colonisent la peau, le tube digestif. Elles se reproduisent par scissiparité (division en deux à partir d’une cellule mère). Si les conditions du milieu sont favorables, leur division peut être très rapide. Il existe plus d’une centaine de bactéries pathogènes pour l’homme. Elles ont la particularité d’être sensibles aux antibiotiques mais développent régulièrement des résistances qui obligent à trouver de nouveaux médicaments pour les vaincre. Contre certaines d’entre elles, des vaccins existent.

Les virus

Ce sont les plus petits micro-organismes, visibles seulement au microscope électronique....

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