Partie 4 - Le développement social local (DSL)

4/3 - Le développement social local : un nouveau mode de gouvernance pour les CAF

Il existe des articulations fortes pour les caisses d’allocations familiales (CAF) entre les orientations de leur politique familiale et le développement social local (DSL) : les CAF insistant beaucoup sur le développement des capacités individuelles et collectives des habitants pour construire leur propre projet d’avenir. Comme depuis la mise en place des premiers centres sociaux dans les années 1960, pour les CAF « le DSL invite à s’appuyer sur les ressources locales » et à inscrire la participation des habitants comme une valeur incontournable pour avoir prise sur l’avenir.

La notion de « développement social local » traverse les caisses d’allocations familiales (CAF) depuis des décennies. Inscrit en tant que tel dans la circulaire nationale d’orientations d’action sociale 2001-2004, le DSL est clairement positionné comme un des objectifs de l’action sociale des CAF. Il s’agissait de :

contribuer au développement social local et à la cohésion sociale. Les actions du DSL, qui favorisent l’implication des habitants dans leur cadre de vie, sont le volet collectif de la contribution des CAF à la cohésion sociale. Le diagnostic des besoins et des ressources d’une zone donnée, partagé avec les partenaires et impliquant les habitants, permet de fonder des projets de DSL

Avec la circulaire d’action sociale 2005-2008, a été construit le cadre dans lequel la notion de développement social pourrait s’appliquer à l’action des CAF.

Politique familiale et développement social local

Les deux notions peuvent paraître antinomiques tant la politique familiale renvoie aux liens entre l’intervention de l’État et la sphère privée de la famille alors que le développement social apparaît comme un mode d’intervention public et collectif animé dans un cadre territorial.

Lier politique familiale et développement social peut se faire à partir de deux constats :

  • Alors que la famille, posée comme la cellule de base de la société, est inscrite dans un réseau de voisinage, de proximité, alors que ses espaces de référence actuels sont éclatés entre ses recompositions, ses résidences, ses membres et leur environnement de travail et de fonctions, etc., l’inscription des familles dans leur environnement oblige à relier politique familiale et action sociale. Dès lors que l’on vise à renforcer l’autonomie des membres de la cellule familiale, au développement de leurs capacités (ce qui est l’objectif de l’action sociale familiale), les actions conduites par eux (le plus souvent autour d’un projet ancré dans l’environnement social et territorial, et éventuellement soutenu par l’action sociale) relèvent tout à la fois d’une politique familiale et d’une action de cohésion sociale.

    À cette condition, et à...

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