Protection de l'enfance et de l'adolescence

 
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Protection de l'enfance et de l'adolescence

Une meilleure coordination des acteurs pour une protection renforcée des mineurs...


Ce guide est la référence commune à tous les acteurs de la protection de l'enfance et l'adolescence. Evolution des pratiques, mise en œuvre de dispositifs innovants, réformes, nouvelles réglementations


 

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Partie 4 - Les politiques de prévention des risques
Chapitre 3 - Les politiques d’éducation et d’insertion sociale et professionnelle

4.3/1 - L’organisation des politiques éducatives

Née de la Révolution française, l’école républicaine ou le principe d’éducation nationale a toujours été étroitement lié au dispositif de protection de l’enfance. Aujourd’hui obligatoire, l’ « École pour tous » applique les principes de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’Ecole (loi n° 2005-380 du 23 avril 2005) et remplit différentes missions à chacun de ses niveaux (école maternelle, école élémentaire, collège, lycée d’enseignement général et technologique – LEGT, lycée professionnel - LP).

4.3/1.1 - L’école française et la protection de l’enfance : une histoire tourmentée

I - De la Révolution jusqu’en 1980 : l’école contre le milieu ou l’école pour tous

Références et repères autour de la conception de l’État-éducateur

Dès les premiers projets d’« instruction publique » ou d’« éducation nationale », de 1789 à 1793, puis, pendant deux siècles, on perçoit une ligne de partage, voire une opposition forte entre les tenants d’une éducation qui (en particulier pour les plus pauvres) doit s’effectuer en formant l’enfant dans un cadre national, en l’enlevant de l’« influence néfaste » de sa famille pour assurer sa protection, et les tenants d’une « instruction libératrice » qui ne peut avoir de valeur éducative que dans « les bornes de l’instruction », dans l’affirmation des droits des parents et de la confiance réciproque entre parents et instituteurs, dans une démarche complémentaire.

Les tenants de la première conception affirment la place et le rôle de ce qu’on a pu appeler, plus tard, la toute-puissance de « l’État-éducateur », face à la fois au pouvoir religieux, aux « dangers de subversion » ou aux déficiences des familles. Ces trois analyses étaient, en même temps ou en fonction des circonstances, mises en avant.

Pendant la Révolution française, on connaît quelques grands défenseurs de cette orientation : Rabaut Saint-Étienne qui, dans son projet d’éducation nationale déposé à la Convention en 1792, dresse un cadre explicite de cette visée « globalisante » :

L’instruction publique éclaire et exerce l’esprit, l’éducation nationale doit former le cœur. La première doit donner des lumières et la seconde des vertus. L’éducation nationale est l’aliment nécessaire à tous, l’instruction publique est le partage...

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