Puteaux : des lots de jouets sans doublons

Publié le 13 avril 2010 à 0h00 - par

Renouvelant son marché de jeux et de jouets pour la ville de Puteaux, le service achat a porté une attention particulière, après une étude de marché, à la définition de ses lots afin d’attirer les spécialistes tout en évitant les doublons.

Puteaux : des lots de jouets sans doublons

Cubes en bois, petit train, toboggan… mais aussi ordinateurs portables ou poupées à l’effigie des derniers dessins animés en vogue, le marché des jeux et jouets pour enfants évolue continuellement. Pour le renouvellement de son marché de fourniture de jeux et de jouets pour les crèches, les maternelles et les services d’animation de la ville, le service des achats de la ville de Puteaux (Hauts-de-Seine) est donc reparti de zéro. Il a effectué une étude sectorielle, identifié les acteurs, les différentes branches et les niches l’intéressant puis défini les besoins précis des services concernés. Le résultat : un marché lancé le 6 octobre 2009 alloti à bons de commande sans minimum ni maximum afin de privilégier une large flexibilité pour les utilisateurs.

Une grande diversité d’activités prévue

Figurent parmi les 13 lots que comprend le marché : l’acquisition de jeux et de jouets d’éveil 1er âge pour le service Jeunesse ; d’observation, de structuration et de manipulation ; d’imagination, d’imitation et de construction ; d’éveil musical ; de société et de stratégie ; en bois ; pédagogique ; d’activité et d’éveil sportif ; à taille humaine ; des jeux et matériel de fête et déguisements ; des poupées et des doudous ; des jeux et jouets de fête de fin d’année et papier cadeaux et enfin des jeux issus du commerce équitable ou écologiques. La ville a différencié ce dernier lot pour l’inclure dans sa politique environnementale. Il a permis au service achat de s’assurer une réponse spécifique dans ce domaine.

La solidité et la maniabilité de certains jeux et jouets testées

Puteaux a également choisi d’intégrer le critère écologique et équitable dans les sous-critères de la valeur technique pondérée à 60 % (40 % pour le prix). Le sous-critère appelé « méthodologie d’exécution de la prestation » tient compte du type d’emballage utilisé pour protéger les jouets transportés et livrés. Des détails sont demandés à cet effet. Les autres sous-critères concernent la qualité des produits et les moyens humains mis à disposition pour le suivi des commandes et le service après-vente. La ville n’a pas exigé un échantillon pour chaque lot. Elle a estimé que la présentation sur catalogue suffisait pour la plupart des produits, déjà bien connus (cube en plastique ou jeux de société de marque par exemple). Les normes de sécurité des jouets, suffisantes d’après la ville, étaient indiquées dans les critères de qualité des offres. Seuls quatre lots au contenu sensible ou original ont fait l’objet d’une vérification de matériel. La voiture téléguidée, la guitare et les instruments de percussions, la voiture en bois issue du commerce équitable et une peluche en coton bio ont été présentées.

À cette occasion, la solidité des jouets et leur maniabilité étaient testées. Le marché a été attribué le 7 janvier dernier pour une durée d’un an reconductible trois fois aux société Wesco (cinq lots), Lira (trois lots), Le Mankala et JouéClub Entreprise Pinte. Trois lots ont dus être déclarés infructueux.

Entretien avec Cédric Schlenius, agent du service Achat de la ville de Puteaux

« Nous avons bien ciblé nos lots »

HA : Comment avez-vous abordé ce marché ?

Cédric Schlenius : C’était un renouvellement de marché pour la ville, et mon premier en la matière. J’ai tout remis à plat et tout repris depuis le début. J’avais l’impression que les lots du marché précédent manquaient de cohérence. J’ai d’abord regardé qui était acteur dans ce domaine. Je me suis rendu au Salon du jouet au mois de janvier 2009. J’ai listé qui faisait quoi pour connaître les gens que j’avais en face de moi et pour savoir comment fonctionnait le marché du jouet. J’avais le sentiment qu’il y avait des sociétés plus spécialisées que d’autres, ce qui s’est avéré vrai pour certains lots. Je pense notamment aux jeux de société.

HA : C’est cette recherche qui vous a permis de définir les lots ?

C.S. : Oui, et si nous n’avions pas fait de tels lots, nous aurions manqué certains produits. Les grands généralistes n’auraient pas suffit. L’exemple des jeux de société est encore significatif : sur les candidats qui ont répondu à ce lot, il y a eu un généraliste qui proposait des produits génériques et un spécialiste qui proposait les jeux classiques avec des vraies licences. C’est celui qui a été retenu. A contrario, il ne proposait pas tous les autres produits que nous demandions. Nous avons donc bien ciblé nos lots. Le précédent marché comprenait des lots trop hétérogènes.

HA : Quels conseils donneriez-vous pour la rédaction de ce type de marché ?

C.S. : Le marché du jeu et du jouet est assez fluctuant et versatile : les produits changent vite. Aussi est-il préférable, dans le cahier des charges, de rester dans la description générale. Par exemple, même si on a repéré un joli tapis de mousse avec une fleur, il vaut mieux noter « tapis de mousse ». La fleur aura été remplacée au moment de l’exécution du marché par un autre dessin. Cela permet une certaine flexibilité pour les services aussi : si on choisit un cube en bois rouge alors qu’une crèche est bleue, les dirigeants risquent de ne pas être satisfaits. En revanche, il faut être bien cohérent dans ses lots. Il ne faut pas qu’un lot puisse être un doublon et qu’un produit puisse se retrouver dans deux lots différents. C’est vraiment important pour ne pas poser de problèmes logistiques et comptables aux services utilisateurs.

HA : Pourquoi trois lots ont-ils dû être déclarés infructueux ?

C.S. : Nous avons peut-être trop défini ces lots pour des sociétés trop spécialisées ou trop peu réactives. Ces trois lots comprenaient l’acquisition de jeux à caractère pédagogique, de doudous et poupées, et de matériel de fête et de déguisement pour enfants. Pour ce dernier, le but était d’avoir du maquillage spécifiquement pour enfant et non pour adulte. Et là aussi, malheureusement, les sociétés n’ont pas répondu.

HA : Comment peut-on éviter de rendre les lots infructueux ?

C.S. : Il faut bien s’assurer que les acteurs font de la veille de marché. Beaucoup de sociétés sont passées à côté de notre marché parce qu’elles n’étaient pas prévenues. Par exemple, pour le matériel de fête, les sociétés existent, nous les avions identifiées, mais elles n’ont pas répondu. Notre demande n’était pas erronée, ils n’ont simplement pas eu l’information.

CONTACT

Cédric Schlenius, Service Achat de la ville de Puteaux
131, rue de la République
92800 Puteaux
Tél. : 01 46 92 50 32
Courriel : [email protected]


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