Les candidats à la présidentielle étaient invités au Congrès national des professionnels de la gériatrie pour livrer leurs propositions en matière de dépendance. Mais seuls Jérôme Guedj et Jean-Jacques Jégou, sénateur MoDem du Val-de-Marne, ont répondu présents.
Nous venons de vivre un quinquennat perdu » en matière de dépendance, a dénoncé Jérôme Guedj. « La réforme de la dépendance, qui était un des engagements de Nicolas Sarkozy, a été reportée, année après année, pour les plus mauvaises raisons », a-t-il lancé.
Après l’avoir mise entre parenthèse, le chef de l’État a finalement déclaré début mars qu’il envisageait de « poser les bases » d’une telle réforme en 2013, quand le déficit sera ramené à 3 % du PIB.
Faire la réforme de la dépendance, ça voulait dire des prélèvements en plus et créer une nouvelle allocation », a-t-il justifié.
François Hollande a de son côté évoqué une « cotisation spécifique » pour financer le « cinquième risque », c’est-à-dire l’accompagnement des personnes âgées dépendantes. La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, qui devait clôturer lundi le Congrès, a jugé « irresponsable » cette proposition.
Jérôme Guedj a promis « une loi d’orientation sur l’allongement de la vie », qui pourrait par exemple « imposer à tout programme de construction des logements adaptés pour permettre le maintien à domicile » ou « valoriser le secteur des services d’aide à domicile ».
Jean-Jacques Jégou a de son côté lancé une série de pistes en faveur de l’aide à l’autonomie des personnes âgées : « Mieux coordonner les acteurs sanitaires et médico-sociaux », « envisager de verser l’aide personnalisée d’autononomie (APA) en fonction des revenus », « créer une deuxième Journée de solidarité » ou réfléchir à une « assurance complémentaire universelle ».
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