Financer la dépendance surtout par « la solidarité »

Publié le 1 mars 2011 à 0h00 - par

Le président du Sénat, Gérard Larcher (UMP) a souhaité mardi que la prise en charge de la dépendance soit financée en grande partie par « la solidarité », et non par une hausse des cotisations ou un système d’assurance privée.

Financer la dépendance surtout par « la solidarité »

Invité de l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), l’ex-ministre du Travail sous la présidence de Jacques Chirac a rejeté l’option d’une augmentation des cotisations car pour lui « peser sur le coût du travail, c’est impossible ». Selon M. Larcher, « il faut chercher l’équité entre nos compatriotes et ne pas avoir un système complètement à deux vitesses entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas » payer.

« On n’échappera pas à un socle très important de solidarité, financé par des éléments de solidarité ne pesant pas sur le travail », a estimé le sénateur des Yvelines, rappelant les propositions déjà faites : don d’une journée de RTT, alignement progressif entre la CSG des retraités et la CSG des actifs, extension de la « journée de solidarité » aux non-salariés.

M. Larcher a rappelé qu’un rapport sénatorial en date du 1er février préconisait, en complément de la solidarité, « une assurance volontaire » dont les plus démunis pourraient bénéficier grâce à une aide publique. La présidente (centriste) de la commission des affaires sociales du Sénat, Muguette Dini, a quant à elle jugé très improbable une réforme globale du financement de la dépendance avant l’élection présidentielle. « L’objectif immédiat, c’est d’aider les départements qui sont en grande difficulté » car ils financent en bonne partie l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). « Je ne pense que la loi fera le tour de la question, qui est extrêmement compliquée », a déclaré Mme Dini.

Source : © Agence France-Presse 2011