La revalorisation du Smic au 1er janvier 2013

Publié le 19 décembre 2012 à 0h00 - par

Le gouvernement annonce une toute petite augmentation du Smic de 0,3 % à compter du 1er janvier 2013.

En application des mécanismes légaux de revalorisation, le taux horaire du Smic sera porté à 9,43 euros bruts au 1er janvier 2013, contre 9,40 euros depuis le 1er juillet 2012, a annoncé le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, le 17 décembre. Cela représente une augmentation minime : + 0,3 %. Le Smic s’établira alors à 1 430,22 euros bruts mensuels, sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires.

« Au total, sur l’année, le Smic aura progressé de + 2,3 %, compte-tenu de la revalorisation de + 2 % intervenue dès le 1er juillet dernier intégrant un « coup de pouce », a rappelé Michel Sapin. Compte-tenu de l’inflation de + 1,3 % constatée sur l’année, cette hausse globale correspond à un gain de pouvoir d’achat de 1 % pour les salariés rémunérés au Smic ».

Parallèlement, le ministre a présenté aux partenaires sociaux les perspectives d’évolution des règles de revalorisation du Smic, qu’il exposera au Conseil des ministres de ce mercredi 19 décembre. Ces évolutions visent à « une modernisation des critères utilisés pour la revalorisation du Smic, dans le respect de l’ambition originelle de ce dernier : garantir aux salariés dont les rémunérations sont les plus faibles leur pouvoir d’achat et participer au développement économique de la Nation », a expliqué Michel Sapin.

La garantie de pouvoir d’achat sera désormais assurée par l’indexation du Smic sur l’inflation mesurée pour les ménages des premiers et deuxièmes déciles de la distribution des revenus. Cet indice, mieux ciblé sur les salariés à faible revenu, permettra de mieux prendre en compte le poids des dépenses contraintes (loyer, énergie, notamment), qui pèsent sur ces ménages.

Le Smic sera, en outre, à l’avenir, revalorisé sur la base de la moitié du gain de pouvoir d’achat des ouvriers et employés, et non plus sur celui des seuls ouvriers. Cette évolution permet de tenir compte de la part plus importante que représente aujourd’hui la catégorie professionnelle des employés dans la population active et dans la population rémunérée au voisinage du Smic, précise le gouvernement.

Le ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a insisté sur le fait que les salariés dont les rémunérations sont les plus faibles doivent pouvoir bénéficier d’un juste retour, lorsque les conditions économiques le permettent. « L’évolution de la croissance sera donc prise en compte dans les futurs « coups de pouce » qui doivent permettre au gouvernement de favoriser la redistribution des fruits de la croissance, lorsque celle-ci est au rendez-vous », a ainsi promis Michel Sapin.

Enfin, le ministre a révélé que le groupe d’experts sur le Smic serait intégralement renouvelé dans sa composition et son fonctionnement revu « pour permettre, dans le respect de son indépendance, un dialogue plus approfondi et plus direct avec les partenaires sociaux ».


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