Le CESE plaide pour une société inclusive

Publié le 20 août 2014 à 0h00 - par

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté, au début de l’été, un avis intitulé : « Mieux accompagner et inclure les personnes en situation de handicap : un défi, une nécessité ».

Le CESE plaide pour une société inclusive

Fin juin, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté, à l’unanimité, un avis intitulé : « Mieux accompagner et inclure les personnes en situation de handicap : un défi, une nécessité ». « N’est-il pas temps de concevoir une société où les biens et services sont accessibles à tous et où tous les citoyens peuvent faire valoir leurs capacités en exerçant leurs droits fondamentaux ? », interroge le Conseil.

Le texte a été présenté par Christel Prado, présidente de l’Unapei et rapporteure de l’avis, au titre de la section des Affaires sociales et de la santé du CESE. Il comporte 38 préconisations « pour rendre la personne handicapée auteur et actrice de son parcours, citoyenne à part entière ». Celles-ci sont regroupées autour de quatre axes. Présentation des principales propositions.
 

Promouvoir l’accessibilité

– Créer un pôle de compétitivité « accessibilité et conception universelle » par inter-région ; lancer un projet de recherche de transcription automatique en langage facile à lire et à comprendre.

– Sur le modèle de la plateforme contributive jaccede.com, développer les outils permettant la connexion avec des sites contributifs référençant les lieux et services accessibles et, sur celui de la plateforme « Richesses et différences », recueillir les initiatives inclusives ouvertes à tous les îlots d’exclusion (vieillesse, pauvreté, handicap, etc.).

– Organiser une journée de l’accessibilité portée par l’ensemble des collectivités et valoriser le pictogramme S3A pour favoriser l’accueil de tous.

– Favoriser l’attribution de financements publics à des manifestations sportives ou culturelles démontrant leur dimension inclusive.
 

Organiser et financer la recherche et l’évaluation

– Pérenniser les financements publics existants, maintenir les déductions fiscales sur les dons et confier un programme de recherche sur les handicaps à l’ANR, afin de développer la recherche fondamentale, clinique et sur le cadre de vie et les liens entre elles ; confier à la Drees la construction d’un corpus statistiques commun à l’ensemble des services de l’État et des collectivités territoriales et au CNIS une expertise du système statistique français, pour suivre l’application de la loi de 2005 dans l’esprit de l’inclusion des personnes handicapées.

– Organiser, tous les deux ou trois ans, des entretiens sur le handicap, à l’instar en médecine des entretiens de Bichat, afin de faire le point sur les grandes avancées à l’école, au travail…
 

Faciliter la mise en place d’une logique de parcours pour les personnes en situation de handicap et leurs familles

– Confier au prescripteur des parcours d’accompagnement dès le diagnostic ; créer un numéro vert national d’accès à une cellule d’information et d’écoute ; financer l’aide à domicile par l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ; inscrire, dans les plans personnalisés de compensation, des modalités de prise en charge temporaire ; élargir et assouplir les modalités des congés enfants malades.

– Mettre en œuvre la suppression de la barrière d’âge de la loi du 11 février 2005.

– Développer l’emploi accompagné, au travers des financements FIPHFP et Agefiph.
 

Faciliter l’accompagnement

– Par les réseaux de soins : en adaptant les programmes et les campagnes de prévention et de dépistage (réalisation d’images…) ; en développant les réseaux de soins et en sécurisant leur financement.

– Par les établissements d’enseignement : en scolarisant tous les enfants sans solution selon l’orientation qui leur a été proposée ; en incluant un volet sur l’accueil et les stratégies d’accompagnement pour les élèves à besoins éducatifs particuliers dans chaque projet d’école ; en harmonisant les dispositifs d’accompagnement et en adaptant les moyens d’accueil des établissements ; en renforçant l’accompagnement et la formation initiale et continue des enseignants.

– Par l’optimisation de la gouvernance : en regroupant, au niveau national, les trois Conseils consultatifs (âge, handicap et pauvreté) en un Haut Conseil à l’inclusion et répliquer ce Conseil à l’échelon territorial, en l’élargissant à la pauvreté.

 


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