Les emplois d’avenir définitivement votés par le parlement français

Publié le 10 octobre 2012 à 0h00 - par

Le parlement français a adopté définitivement mardi soir le projet de loi créant les emplois d’avenir pour des jeunes peu ou pas qualifiés, après un ultime vote du Sénat sur cette mesure sur laquelle compte le gouvernement pour tenter d’inverser la courbe du chômage.

Les emplois d’avenir définitivement votés par le parlement français

Par 363 voix contre 135, les députés ont approuvé ce texte traduisant l’une des promesses de campagne du Président socialiste François Hollande. Outre les voix de gauche, le texte a reçu le soutien de la quasi totalité des centristes, qui s’étaient abstenus en première lecture. Neuf élus UMP (opposition de droite), notamment Henri Guaino, l’ex-conseiller du président Sarkozy, ont voté pour, tandis que 24 autres, comme l’ex-ministre du Travail Xavier Bertrand, se sont abstenus.

Au Sénat, si les socialistes, écologistes et radicaux de gauche ont voté pour, les communistes se sont abstenus. À droite l’UMP a voté contre et une majorité de centristes s’est abstenue, seuls quelques uns votant pour. De premiers contrats doivent pouvoir être signés dès le 2 novembre.

Les emplois d’avenir, largement subventionnés par l’État, seront proposés, généralement dans des collectivités locales et des associations, pour trois ans, à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés vivant dans des zones urbaines ou rurales défavorisées, ou en outremer, ainsi qu’à des handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans. Le dispositif sera ouvert aux jeunes post-bac, mais limité aux jeunes ayant engagé des études universitaires.

Le gouvernement prévoit de créer 150 000 emplois d’avenir d’ici 2014, dont 100 000 dès l’an prochain, pour un coût de 1,5 milliard d’euros par an lorsque le système fonctionnera à plein régime. Le texte crée aussi, sur un modèle comparable, des emplois d’avenir de professeur, dont devraient bénéficier, d’ici 2015, environ 18 000 étudiants boursiers venant aussi de zones défavorisées.

Signe politique fort », ce projet de loi « répond à des situations d’urgence »  et « offre des emplois de qualité pour avoir un premier pied sur le marché de l’emploi » alors qu’un jeune actif sur quatre est au chômage et que 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification, a souligné Christophe Sirugue au nom des socialistes. Isabelle Le Callenec, pour l’UMP, a critiqué un « leurre » et « un énième dispositif pour l’emploi des jeunes » qui concernera « à peine un jeune sur cinq.
 

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