Les Français plébiscitent les technologies connectées pour la prise en charge des personnes en perte d’autonomie

Publié le 22 octobre 2014 à 0h00 - par

La France compte aujourd’hui environ 900 000 personnes atteintes de maladies neurodégénératives. En 2020, ces pathologies pourraient concerner 1,3 million de personnes (selon l’Inserm). Leur prise en charge est un défi pour les familles, les aidants et le système de soins ainsi qu’un sujet d’inquiétude pour l’ensemble des Français.

Les Français plébiscitent les technologies connectées pour la prise en charge des personnes en perte d’autonomie

Les technologies connectées représentent une solution pour aider les patients à préserver leur autonomie. Afin de dresser un état des lieux de cette problématique de santé publique, la Fondation de La Mutuelle Générale* a réalisé une grande enquête d’opinion avec TNS Sofres sur le thème « Les Français et les technologies au service de l’autonomie des personnes atteintes de maladies neurodégénératives ».

Cette enquête a été réalisée du 22 au 27 août 2014 auprès d’un échantillon de plus de 1 500 personnes représentatif de la population française, dont des aidants de personnes atteintes de maladies neurodégénératives.

Les Français se sentent très concernés par les maladies neurodégénératives

Une très grande majorité des Français connaît ces maladies

La quasi-totalité des personnes interrogées (87 %) a déjà entendu parler des maladies neurodégénératives et dispose d’une bonne connaissance de ces maladies. Les maladies d’Alzheimer et de Parkinson sont les plus identifiées comme des maladies neurodégénératives (par 89 % et 86 % des Français) devant la sclérose en plaques (73 %).

Ils les craignent pour eux-mêmes et encore plus pour leurs proches

28 % des Français déclarent qu’un ou plusieurs de leurs proches sont atteints d’une maladie neurodégénérative, mais il n’est pas nécessaire d’être confronté personnellement à ces maladies pour s’en inquiéter : ainsi 57 % des personnes interrogées se disent préoccupés par la perte d’autonomie liée à ces maladies pour eux-mêmes et 68 % pour leurs proches.

En cas de maladie neurodégénérative, 19 % des personnes interrogées considèrent que le maintien à domicile des patients doit être une priorité absolue. Ce chiffre atteint 35 % chez les aidants qui savent que rester à domicile peut être bénéfique pour les patients.

Les Français perçoivent les technologies connectées comme une solution efficace pour les patients atteints de maladies neurodégénératives et leurs aidants

Des technologies qui suscitent de l’intérêt et de l’espoir dès maintenant

93 % des Français estiment que les technologies connectées peuvent ou pourraient permettre de mieux prendre en charge et de faciliter le quotidien des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Près de 30 % déclarent d’ailleurs que c’est déjà le cas, un chiffre qui atteint 40 % chez les aidants.

Surtout, 92 % des Français estiment que ces technologies peuvent favoriser le maintien à domicile.

Les solutions technologiques de surveillance à distance sont celles qui suscitent le plus fort intérêt auprès des Français

Près de 90 % d’entre eux jugent intéressantes les possibilités offertes par des objets connectés : détecteurs de mouvements ou de fumée permettant d’alerter automatiquement les secours ou les proches, outils de géolocalisation pour les malades d’Alzheimer, etc. Les technologies d’aide à la mobilité sont également plébiscitées par 80 % d’entre eux : canne intelligente équipée d’un GPS, casque interprétant les signaux du cerveau pour les transformer en gestes par exemple.

Des technologies dont les avantages l’emportent de beaucoup sur les inconvénients

Pour 92 % des Français ces technologies permettent de rassurer et soulager proches et aidants mais aussi d’améliorer la vie quotidienne des patients tout en permettant de suivre à tout moment la santé des malades. Seul un tiers d’entre eux estime qu’elles peuvent constituer une menace pour l’intimité ou la dignité des malades.

La question du financement et de l’accessibilité de ces technologies est posée

Aux yeux des Français, c’est le coût de ces innovations qui constituerait le principal frein à leur usage. 85 % d’entre eux craignent l’impact financier sur les malades et les familles, 41 % les coûts financiers pour la société. D’ailleurs seuls 7 % seraient prêts à financer eux-mêmes ces équipements quand 39 % attendent une prise en charge par les pouvoirs publics, 36 % par la Sécurité sociale et 18 % par les mutuelles.

Pour s’informer sur ces technologies, les Français se tourneraient naturellement vers les professionnels de santé mais ne négligent pas le rôle des mutuelles

Près de 60 % des Français s’adresseraient à leur médecin pour s’informer sur ces technologies. 17 % se tourneraient vers les mutuelles pour obtenir des informations sur ces technologies, devant les services sociaux (13 %), les pharmacies (11 %) et les assureurs (8 %).

La Fondation de La Mutuelle Générale* : favoriser le développement des technologies connectées au service de l’autonomie

Si cette étude a permis de mettre en évidence que les Français sont prêts à faire confiance aux technologies connectées pour aider à la prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives (en particulier pour les maintenir à domicile le plus longtemps possible), elle a également mis en exergue des interrogations sur les moyens d’y accéder concrètement.

Si la question du coût est soulevée c’est qu’aujourd’hui les innovations sont soit insuffisamment connues, soit encore trop souvent à l’état de prototype ou réservées aux professionnels.

La Fondation de La Mutuelle Générale a pour vocation de contribuer à rendre ces technologies accessibles au plus grand nombre, notamment en soutenant la conception et le déploiement de solutions innovantes.

* Sous égide de la Fondation de l’Avenir

La Mutuelle générale

par  La Mutuelle générale


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