Plan canicule : le rôle des agences régionales de santé (ARS)

Publié le 8 juillet 2010 à 0h00 - par

Les agences régionales de santé (ARS) sont désormais au cœur du système de prévention mis en œuvre dans le cadre du plan national canicule, annonce la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

Plan canicule : le rôle des agences régionales de santé (ARS)

Alors que le Rhône est le premier département à être placé en alerte canicule, la ministre de la Santé a détaillé, début juillet 2010, le plan national canicule et les nouveautés de l’été 2010. « Face aux aléas climatiques ou à toute autre situation d’urgence, nous disposons de solides outils qui doivent nous permettre de réagir rapidement en cas de forte chaleur », a assuré Roselyne Bachelot, lors d’un point presse consacré à la permanence des soins en période estivale, le 1er juillet.

Depuis le 1er juin, le plan canicule est activé au premier niveau (sur trois), de « veille saisonnière ». Il prévoit « de garantir la permanence et la continuité des soins » jusqu’au 31 août. Le 2 juillet, le département du Rhône a déjà connu un épisode de forte chaleur, qui a entraîné le passage au niveau 2 du dispositif pendant 24 heures.

Nouveauté cette année : le plan intègre, au cœur de son dispositif, les agences régionales de santé (ARS). Ces dernières sont désormais en première ligne. « Elles veilleront à organiser la réflexion de manière anticipée avec les différents établissements et à coordonner les programmes d’ouverture de lits », souligne la ministre de la Santé. Le message d’alerte émis par Météo France et l’InVS – en cas d’épisode de forte chaleur prolongé sur 3 jours et 3 nuits consécutifs – est dorénavant directement transmis par la Direction générale de la santé (DGS) aux ARS (en parallèle de l’envoi aux préfets).

Les ARS sont également chargées de suivre le dispositif « Hôpital sous tension ». Dans le cadre de ce dispositif, chaque hôpital doit mettre en place une cellule de veille, qui étudie la situation et les « indicateurs de tension » dans l’établissement. Ces informations sont croisées avec les indicateurs d’activité disponibles au niveau régional. La cellule de veille se transforme en cellule de crise en cas de besoin, afin de gérer une demande accrue de lits. Si la situation devient critique, l’établissement peut alors déclencher le « plan blanc » (gestion d’une crise extrême et d’un afflux important de malades à l’hôpital) en informant le préfet de région et l’ARS.

Les ARS sont donc en charge de la détection des établissements sous tension, des difficultés rencontrées par le Samu et du relais des informations auprès du Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (Corruss).

Comme chaque année, un bilan des lits disponibles dans les hôpitaux est réalisé avant l’été. « Il y aura plus de lits qui resteront ouverts en 2010 qu’en 2009 », promet Roselyne Bachelot, avec, en moyenne, 95 % des lits ouverts en juillet et 90 % des lits en août.


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