Un enfant sur dix vit dans une famille recomposée

Publié le 25 octobre 2013 à 0h00 - par

Selon une récente étude de l’Insee, 1,5 million d’enfants mineurs résident dans 720 000 familles recomposées en France métropolitaine.

Un enfant sur dix vit dans une famille recomposée

En 2011, 1,5 million d’enfants mineurs résidaient dans 720 000 familles recomposées en France métropolitaine, révèle une étude publiée le 23 octobre par l’Insee*. Cette population représente 11 % des enfants âgés de moins de 18 ans vivant en famille en France métropolitaine.

Parmi les enfants en famille recomposée, un peu plus d’un tiers (530 000) sont issus de l’union actuelle. Ils vivent alors avec leurs deux parents, mais partagent leur quotidien avec des demi-frères ou demi-sœurs. Les 940 000 autres vivent principalement avec un seul de leur parent et un beau-parent. Parmi ces derniers, 740 000 vivent avec leur mère et seulement 200 000 avec leur père.

Par ailleurs, lorsque leur parent a eu des enfants avec son nouveau conjoint, les enfants sont amenés à cohabiter avec des demi-frères ou demi-sœurs : c’est le cas de 410 000 d’entre eux. À l’inverse, 530 000 vivent dans une famille sans demi-frère ou demi-sœur. Parmi ces derniers, 430 000 vivent au sein d’une fratrie issue d’un seul membre du couple. Les 100 000 autres cohabitent, quant à eux, avec des quasi-frères ou quasi-sœurs, c’est-à-dire des enfants que leur beau-parent a eus d’une union précédente et avec lesquels ils n’ont donc aucun lien de parenté. Au total, 510 000 enfants avec un beau-parent partagent leur quotidien avec des enfants, mineurs ou non, qui n’ont pas les deux mêmes parents qu’eux.

La part des enfants mineurs vivant dans une famille recomposée tend à augmenter avec l’âge des enfants. De 8 % chez les moins de 4 ans à 12 % parmi les 15-17 ans, le taux culmine à 13 % chez les 11-14 ans. Néanmoins, la situation des enfants au sein de la famille n’est pas la même selon l’âge. Les plus jeunes sont plus souvent les enfants de l’union actuelle quand les plus âgés sont plus fréquemment nés d’unions antérieures. Ainsi, au sein des familles recomposées, 85 % des enfants de moins de 4 ans vivent avec leurs deux parents, alors qu’ils ne sont que 8 % entre 15 et 17 ans.

De fait, logiquement, plus un enfant est jeune, moins ses parents ont « eu de temps » pour se séparer et a fortiori pour retrouver un nouveau conjoint, commente l’Insee. Ils peuvent, en revanche, avoir eu dans le passé d’autres enfants. L’Insee enregistre alors un écart de six ans entre les enfants des anciennes et nouvelles unions.

Par ailleurs, 30 % des enfants vivant en famille recomposée logent aussi régulièrement chez leur autre parent, pour une part plus réduite de leur temps, observe l’Insee. Quant à la grande majorité qui n’a pas de résidence régulière chez son autre parent, diverses raisons interviennent. Ainsi, certains enfants ne peuvent pas voir leur deuxième parent. C’est notamment le cas de ceux qui l’ont perdu ou de ceux qui n’ont jamais connu leur père.

D’autres peuvent ne résider qu’épisodiquement chez le deuxième parent, un éloignement géographique pouvant, par exemple, expliquer l’absence de lien physique régulier, même si les relations téléphoniques ont maintenues.

Enfin, une même situation n’est pas toujours perçue de la même manière selon que le déclarant est un homme ou une femme, ou le parent chez qui l’enfant réside principalement ou celui qui ne voit l’enfant que de temps en temps. Par exemple : le parent qui a la garde principale peut déclarer que l’enfant est présent tout le temps dans son logement, sans évoquer des séjours plus brefs chez l’autre parent, tandis que ce dernier peut, lui, affirmer que l’enfant réside dans son logement une partie du temps.

 

Pour en savoir plus :

* Un enfant sur dix vit dans une famille recomposée, Insee Première n° 1470, octobre 2013