Unaf : non à une remise en cause de la politique familiale

Publié le 8 octobre 2014 à 0h00 - par

L’Unaf redoute que les nouvelles mesures d’économies annoncées par le gouvernement « démolissent la confiance des familles dans la politique familiale ».

Unaf : non à une remise en cause de la politique familiale

Les mesures d’économies sur les aides aux familles inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, présenté ce mercredi 8 octobre en Conseil des ministres, inquiètent vivement l’Union nationale des associations familiales (Unaf). « Des mesures répétées contre les familles avec jeunes enfants finiront par avoir des effets catastrophiques sur l’économie, sur la natalité et sur l’emploi des femmes », prédit l’Union. Aujourd’hui, avec ces nouvelles annonces, « les familles avec jeunes enfants sont encore dans le viseur », déplore-t-elle.
 

Le report de 14 à 16 ans de la majoration des allocations familiales

Avec ce report de 2 ans, les familles vont perdre 1 500 euros par enfant, a calculé l’Unaf. « C’est pourtant à l’adolescence que la charge d’enfant s’alourdit, cette annonce est donc en total décalage avec la réalité de la vie des familles », comment l’Union.
 

La création d’une tranche supplémentaire au complément de mode de garde

Cette mesure « va sanctionner les mêmes familles qui viennent de subir la baisse du quotient familial et la réduction de l’allocation de base de la PAJE », estime l’Unaf. Selon elle, cette « sanction » des couples biactifs (2 000 euros de revenu par personne) risque de décourager les femmes de travailler. « Elle est en contradiction avec l’objectif de retour à l’emploi et d’augmentation des salaires féminins ».
 

La réduction de la prime de naissance à partir du 2e enfant

Cette prime aide les parents à accueillir leurs jeunes enfants. C’est « encore un mauvais signe adressé aux parents qui souhaitent agrandir leur famille », juge l’Unaf.

L’Unaf craint que ces nouvelles annonces « démolissent la confiance des familles dans la politique familiale ». Et de conclure : « Depuis le milieu des années 90, la France avait redressé sa situation en réussissant progressivement à concilier un fort taux d‘activité féminine avec une bonne natalité. Ces mesures ciblées sur les parents de jeunes enfants risquent de nous ramener 20 ans en arrière. Quel gâchis ! »


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