Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : un rapport propose le nom de « Nouvelle Aquitaine »

Publié le 22 juin 2016 à 7h00 - par

La grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes sera-t-elle baptisée « Nouvelle Aquitaine » ? Un groupe de travail chargé de réfléchir au nom de la nouvelle collectivité a remis son rapport lundi 20 juin au président, Alain Rousset, avant un vote en séance plénière le 27 juin.

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : un rapport propose le nom de "Nouvelle Aquitaine"

Créé en février, le groupe de travail était présidée par Anne-Marie Cocula, ex-présidente d’Université à Bordeaux et ancienne vice-présidente de la région. Les vingt-deux membres, des élus et des experts, sont allés d’avril à mai à la rencontre des habitants des douze départements.

Parallèlement, une plateforme en ligne a enregistré plus de 41 000 propositions en un an.

Un réunion par département a été organisée. « Lors des premières réunions, on avait dix personnes présentes. Plus on avançait, plus les gens venaient. On a eu jusqu’à 60 personnes », a expliqué Anne-Marie Cocula lors d’une conférence de presse.

« Le risque d’être mangé par l’Aquitaine » représentait la crainte la plus fréquemment exprimée par les participants des ex-régions Poitou-Charentes et Limousin, a souligné l’historienne. Même si « le duché d’Aquitaine occupait la région telle qu’elle est aujourd’hui », a-t-elle rappelé.

Parmi les propositions écartées, « Aliénor » en référence à Aliénor d’Aquitaine, reine des Francs puis d’Angleterre au XIIe siècle, « s’est éliminée d’elle-même, car c’est elle qui a inventé le divorce. Ça aurait été difficile de commencer un nouveau projet avec une telle anecdote », a expliqué Mme Cocula, redoutant aussi que les habitants ne soient appelés les « Aliénés ».

Quant à « Sud-Ouest », « il ne faut pas avoir une réflexion franco-française. Il renvoie aussi à Midi-Pyrénées ou même au Portugal si on parle de l’Europe », a-t-elle relevé. Et pour certains élus, « Aquitania », autre proposition, « faisait parc d’attraction ».

Le groupe de travail a réfléchi sur l’ajout d’un adjectif à Aquitaine : le nom « Grande Aquitaine » avait « la prétention de se placer au dessus des autres » ; finalement « Nouvelle Aquitaine » l’a emporté, car ce nom est « synonyme de renaissance », a détaillé l’historienne.

Pour Alain Rousset, « ce nom est une appellation qui ne doit pas effacer toutes les identités que compte la région. On ne veut pas faire disparaître le Béarn, le Périgord, la Saintonge ou encore le pays Basque ». « Ce nom doit être un nouveau départ pour un nouveau projet de rayonnement international », a-t-il insisté , indiquant avoir eu un faible pour « Guyenne/Gascogne ».

Les 183 conseillers régionaux se prononceront sur cette proposition le 27 juin lors d’un vote en séance plénière.

 

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