Les bonnes pratiques pour créer une « ville intelligente »

Publié le 8 janvier 2013 à 0h00 - par

Géolocalisation, covoiturage, gestion des réseaux électriques ou des places de parking, vidéosurveillance… Le numérique favorise l’émergence de nouveaux services, pour des villes « intelligentes ».

La plupart des grandes collectivités (94 %) manifestent un intérêt pour la « gestion intelligente » des territoires, selon une étude de Markess International, qui a interrogé plus de 200 décideurs (dont 35 % représentent la direction des systèmes d’information, 26 % la direction générale et 18 % des directions métier notamment). Toutefois, certaines de ces collectivités seulement (42 %) ont entamé des projets pour devenir des villes numériques, que l’on appelle des « Smart Cities ».

La ville intelligente communique en permanence grâce à des réseaux (haut et très haut débit…) et des capteurs. Les données collectées sont analysées et servent de support à divers services (mobiles, en interaction avec le mobilier urbain, outils de pilotage pour les agents…). La commune peut communiquer avec les citoyens à partir de tout point du territoire, et ceux-ci peuvent lui fournir diverses informations en retour et communiquer avec les autres usagers. Enfin, la collectivité n’agit plus de façon isolée, et les solutions peuvent être mutualisées.

Syndicats d’informatique, conseils généraux et régionaux, communes de plus de 50 000 habitants et intercommunalités sont les plus impliqués dans ces nouveaux projets. Ils identifient comme prioritaires les services de relation avec l’usager, d’éducation, de développement économique et de transports (covoiturage, intermodalité…).

D’autres initiatives concernent la santé (maintien à domicile des personnes fragiles) et la gestion de l’environnement ou de l’énergie (éco-quartiers, maîtrise énergétique des bâtiments, prévention des risques…) et la sécurité. Un décideur de collectivité sur deux envisage de proposer des services intelligents d’ici 2014 en ouvrant les données dont il dispose (« open data ») : information géographique, localisation d’équipements urbains, données culturelles, environnementales, touristiques, informations sur les transports ou la sécurité.

Une source de financement représente un « plus »

Plusieurs leviers sont indispensables au lancement d’un projet de ville  : un élu doit s’impliquer suffisamment pour rassembler les partenaires concernés, qui doivent entamer la concertation autour d’un plan de développement numérique. Tous les intervenants clés d’un territoire (institutionnels, sociétés d’informatique, industriels…) doivent, en effet, s’associer pour réfléchir ensemble à un plan d’actions. Enfin, un réseau à haut ou à très haut débit doit irriguer le territoire. La mobilisation d’une source de financement (appels à projets lancés par l’État, fonds européens…) représente un atout supplémentaire pour lancer le projet. Markess International a publié un référentiel de bonnes pratiques pour aider les communes dans leurs projets.

 

Marie Gasnier

Pour en savoir plus : « Clefs de succès d’une gestion intelligente des territoires avec le numérique, Référentiel de pratiques Markess International »


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