La fusion des régions avec le passage le 1er janvier 2016 de 22 à 13 régions métropolitaines – dont les budgets vont quasiment doubler, de 1,2 à 2 milliards d’euros en moyenne -, devrait avoir « peu d’effet » à court et moyen termes sur leur crédit, estime l’agence de notation.
Selon elle, les élections régionales de décembre devraient en effet ouvrir une période de « transition » (2016-2017) durant laquelle les nouvelles régions devront « digérer » les fusions, « intégrer de nouvelles compétences », de nouveaux personnels, sans se lancer dans de grands projets.
La plupart des régions françaises sont actuellement notées dans la catégorie « AA » – un niveau légèrement inférieur aux Länder allemands – par l’agence, mais ces notations pourraient être « plus hétérogènes après la réforme », en fonction notamment de la capacité des nouveaux exécutifs régionaux à gérer les fusions, estime-elle.
Standard ans Poor’s n’anticipe pas « de larges économies d’échelle, ni d’optimisation importante des dépenses du fait des fusions » qui pourraient modifier leur trajectoire budgétaire et leur endettement à moyen terme.
Selon cette étude, les régions françaises ne devraient pas rencontrer non plus de « problème d’accès au financement ». Elles continueront par ailleurs « de représenter une part très modérée de la dette publique locale, soit moins de 10 %, contre plus de 50 % pour les régions italiennes, 67 % en Belgique, et près de 80 % et 90 % en Allemagne et en Espagne ».
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2015