Services à la personne : le bilan contrasté d’une politique coûteuse

Publié le 4 octobre 2010 à 0h00 - par

La politique de soutien aux services à la personne connaît un bilan mitigé selon les analyses rendues publiques du rapport d’information du sénateur Joseph Kergueris. En cause une superposition d’instruments mal évalués.

Services à la personne : le bilan contrasté d’une politique coûteuse

Avec une charge publique élevée (16 milliards d’euros de soutien en 2010 contre 10 milliards d’euros en 2005) et dynamique (+ 60 % en 5 ans), le bilan économique se révèle problématique alors que le bilan social pour les  personnes dépendantes semble plutôt favorable. Du fait du vieillissement de la population, le problème d’augmentation de la dépendance sera significatif à l’horizon 2020, c’est ce que révèle un travail de prospective réalisé par le Bureau d’information et de prévisions économiques (BIPE) et annexé au présent rapport. Ainsi, le coût de la politique de soutien aux SAP devra faire l’objet d’une adaptation.

En vue du retour au plein emploi envisagé au cours des années 2020, il serait nécessaire « d’anticiper un recentrage des moyens sur l’éducation et la recherche pour gagner en compétitivité et financer, sans tension majeure sur les revenus des actifs, tous les besoins liés au vieillissement ». Affecter trop longtemps une main-d’œuvre peu qualifiée à des secteurs non délocalisables mais demeurant peu productifs, serait « la marque d’une société frileuse et inégalitaire ». « La professionnalisation (..) est un enjeu de premier ordre pour susciter, en nombre suffisant, des vocations, y compris masculines ». En attendant, la politique de soutien aux services de confort et celle concernant les « personnes fragiles », trop complexes et entremêlées, doivent être différenciées et évaluées afin de permettre leur pilotage optimal.

Pour aller plus loin :

Téléchargez le document au format pdf Services à la personne : bilan et prospective, rapport d’information de M. Joseph Kergueris, n° 589, juin 2010