Cyber-collectivité, la FPT a maintenant son Facebook

Publié le 2 mai 2011 à 0h00 - par

Créé par un jeune cadre de la fonction publique territoriale, Cyber-collectivité est un réseau social à destination des agents de la FPT. Objectif : faire bénéficier les professionnels de leurs expériences respectives.

L’idée remonte à loin, bien avant le succès des réseaux sociaux. « J’ai déposé le nom de domaine en 2002 » explique Nicolas Truet, 33 ans, directeur des finances d’une collectivité d’Île-de-France, et créateur de Cyber-collectivité. À l’époque, le jeune homme songe à créer une communauté d’agents territoriaux en ligne, et participe même à un concours de création d’entreprises. Entrant alors dans la FPT, il met l’idée de côté pour se consacrer à sa carrière. Après un passage dans le privé comme directeur de développement web, et avant de réintégrer la territoriale, Nicolas Truet, voyant le succès des réseaux sociaux, reprend son idée et lance Cyber-collectivité, le réseau social des fonctionnaires territoriaux.

De la décision, prise mi 2009, à l’ouverture du site, fin 2010, il aura fallu un an et demi. Le réseau compte aujourd’hui 180 membres, principalement agents de mairie ou d’intercommunalité. Dont 95 % de catégorie A, pour la plupart exerçant dans les finances, l’informatique ou les ressources humaines. « Dans nos fonctions, on est souvent amenés, face à une question, à aller voir ce qu’a fait la commune d’à côté. Alors un outil comme internet, ça serait dommage de ne pas en profiter », poursuit-il.

Un réseau social adapté aux besoins des agents territoriaux

Sur la forme, Cyber-collectivité a tout d’un réseau social classique : création d’un profil, importation et recherche de contacts, fil d’actualités, groupes, de façon à faciliter les échanges d’expériences de ses membres. Le site propose aussi un partage de documents, un chat ou encore un agenda des évènements territoriaux. « En terme de gestion technique, beaucoup de tâches sont automatisées, ça n’est donc pas compliqué. Mais pour recruter des membres et animer le site, c’est effectivement assez chronophage » admet le créateur, qui consacre une partie de son temps à démarcher les agents territoriaux, affirmant avoir de très bons retours, et un taux d’inscription intéressant, malgré l’apparition, concomitamment à Cyber-collectivité, de réseaux concurrents.

« Le groupe Territorial a lancé expertpublic.fr,  afin de faire la promotion de leurs auteurs, et avec une force de frappe plus importante. Ils doivent avoir 300 membres. Apronet aussi a lancé son réseau, ils sont environ 350 dessus. La principale différence avec ces sites, c’est qu’ils utilisent une base open source prête à l’emploi, et sans personnalisation, alors que j’ai développé mon propre modèle, lui aussi à base d’open source, afin d’avoir une plus grande réactivité aux demandes spécifiques des utilisateurs », poursuit Nicolas Truet.

L’autre différence, c’est qu’il est seul derrière ce réseau, qui n’est pas porté par un projet d’entreprise ou de promotion commerciale, avec pour premier objectif de fournir aux agents une plate-forme d’échange, dont il est le premier utilisateur. « C’est dommage de repenser les choses depuis zéro quand d’autres les ont déjà faîtes.

Cyber-collectivité m’a ainsi permis de récupérer un cahier des charges comme base de travail », explique-t-il. Dernier argument, les données publiées sur le site ne sont pas disponibles sur les moteurs de recherche, hormis le CV du membre si celui-ci le souhaite. « Ça permet de libérer la parole. Quand on échange sur nos métiers, même sans sortir du devoir de réserve, on n’a pas forcément envie que ça soit sur Google ».

 

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