« La maîtrise des dépenses est une nécessité et nous irons jusqu’au bout de l’objectif de 50 milliards d’économies prévues jusqu’en 2017, à commencer par les 21 milliards d’économies prévues pour la seule année 2015 », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
« Les deux milliards d’économies qui ne seront pas réalisés à cause de la faiblesse de l’inflation seront donc compensés », a déclaré M. Sapin, précisant que le montant nominal d’économies réalisé ne serait pas augmenté par rapport à l’objectif initial.
M. Sapin a détaillé les économies qui seront réalisées par rapport à la progression naturelle de la dépense publique, laquelle comprend les dépenses de l’État, celles des collectivités territoriales et celles de la Sécurité sociale.
« Les dépenses de l’État et de ses opérateurs diminueront de plus de 1 milliard d’euros, quand naturellement elles auraient progressé de 6 milliards. La baisse des dotations aux collectivités locales sera confirmée à hauteur de 3,7 milliards. S’agissant de la Sécurité sociale, plusieurs milliards d’économies ont déjà été votées ou négociées », a-t-il déclaré.
M. Sapin a par ailleurs indiqué que « d’autres mesures complémentaires » seraient détaillées dans le projet de budget pour 2015, qui doit être présenté le 1er octobre.
Le ministre fait volte-face après avoir le 2 septembre, annoncé à l’AFP que cette première tranche des 50 milliards d’économies programmées, ne serait pas atteinte.
« On ne peut pas avoir les mêmes objectifs avec une inflation qui devient très faible », avait reconnu le ministre en réponse à une question sur le maintien d’un objectif de 21 milliards d’économies l’année prochaine. « L’année prochaine par exemple, là où sur une hypothèse d’inflation de 1,5 %, on faisait au-delà d’un milliard d’économies, par le seul gel de prestations, aujourd’hui ces économies sont remises en cause », avait-il notamment expliqué.
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2014