Des maires UMP prêts à racheter les caméras de vidéosurveillance de Grenoble

Publié le 11 avril 2014 à 0h00 - par

Des maires UMP ont indiqué jeudi 10 avril être prêts à racheter les caméras de vidéosurveillance de la ville de Grenoble, que le nouveau maire écologiste Éric Piolle avait dit vouloir revendre au maire (UMP) de Nice Christian Estrosi.

« J’ai vu qu’Éric Piolle voulait vendre ses caméras à Nice, mais il y a des villes à côté de Grenoble qui peuvent être intéressées », a indiqué à l’AFP Michel Savin, sénateur et maire (UMP) de Domène (Isère), confirmant des déclarations au Dauphiné Libéré. « Économiquement, ça peut être intéressant », a-t-il ajouté.

Le nouveau maire (UMP) de Voiron, Julien Polat, s’est aussi dit « partisan » d’un achat des caméras grenobloises. « J’ai demandé à mes services de prendre attache avec la ville de Grenoble pour voir si c’était sérieux », a-t-il affirmé, en indiquant qu’il devait s’assurer de la « compatibilité » avec les caméras voironnaises.

Idem à Meylan, dans l’agglomération de Grenoble. « Nous ferons peut-être une bonne affaire », a lancé la maire (UMP) Marie-Christine Tardy en conseil municipal, citée par Le Dauphiné Libéré.

Au cours de sa campagne électorale, M. Piolle avait promis que les moyens affectés à la vidéosurveillance seraient « réorientés afin d’assurer une présence humaine dans les quartiers pour prévenir la délinquance ».

Interrogé le 31 mars par France 3 Alpes sur sa volonté de démonter les caméras installées à Grenoble, il avait répondu : « On va essayer de les revendre à Christian Estrosi, il veut en mettre plein sa ville ».

« C’était une boutade, c’est tout », a-t-il expliqué jeudi à l’AFP. « On n’y croit pas à la vidéosurveillance mais on ne va pas se précipiter. On va arrêter le déploiement et on va discuter avec tout le monde pour construire une politique de tranquillité publique », a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas en partant d’une position dogmatique et unilatérale qu’on arrivera à faire quelque chose », a expliqué M. Piolle.

L’élu écologiste, allié au parti de gauche et à des collectifs citoyens, a indiqué que sur les 52 caméras actuellement en place, « un tiers » était en panne, « ce qui montre bien leur efficacité ». Il a en outre précisé que la nouvelle municipalité n’était pas opposée aux caméras dans les transports en commun ni à celles destinées à protéger les bâtiments publics.

En revanche, « on n’armera pas la police municipale », contrairement à ce qu’avait décidé la municipalité socialiste sortante, a-t-il ajouté. Les armes avaient pourtant déjà été achetées pour « la somme monstrueuse » de 200 000 euros, a précisé M. Piolle.

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