Économie et emploi : accord avec l’État pour accroître le rôle des régions

Publié le 13 septembre 2012 à 0h00 - par

L’accroissement des responsabilités des régions, notamment pour le financement, l’appui à l’innovation et à l’exportation des entreprises ou pour la formation des chômeurs, s’est vu solennellement confirmer mercredi 12 septembre dans une déclaration commune avec l’État, qui les détaille pour la première fois.

Économie et emploi : accord avec l’État pour accroître le rôle des régions

Cette déclaration est venue conclure la réception à l’Élysée par le président François Hollande, pour la première fois depuis son élection, des présidents de région, en présence du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de onze ministres du gouvernement. Vingt-cinq des 27 présidents de région – tous de gauche, sauf celui de l’Alsace – étaient là pour une réunion de travail de plus de deux heures autour de plateaux repas, selon l’Élysée. Parmi eux, le président de l’Association des régions de France (ARF), Alain Rousset, président PS de la région Aquitaine, a vu dans la démarche du chef de l’État « une forme de révolution culturelle, de rupture », une telle séance sur « le cœur de métier » des régions – le développement économique – étant selon lui inédite.

Ségolène Royal, son homologue de Poitou-Charentes, a parlé d’une réunion « un peu historique » qui a abouti, a-t-elle dit, à « des solutions concrètes » pour l’essor de l’économie dans les territoires.

Selon la déclaration finale, « l’État et les régions, pivots du développement économique, ont décidé d’unir leurs efforts pour redresser l’économie du pays et lutter contre le chômage ». Ils ont pris ensemble « quinze engagements« , qui constituent « un acte de confiance réciproque » et dont les plus importants concernent le financement des entreprises petites et moyennes.

Innovations de taille, obtenues après une longue bataille avec l’administration de Bercy, selon l’ARF : les régions « présideront le comité national d’orientation de la Banque publique d’investissement » (BPI), qui doit être mise sur pied d’ici à la fin de l’année, et « seront membres de (son) conseil d’administration », annonce la déclaration. Surtout, les régions présideront les comités chargés de débloquer les prêts. L’objectif est de « faire progresser de 10 000 le nombre de PME et d’entreprises de taille industrielles exportatrices, à horizon de trois ans ».

S’agissant du soutien à l’innovation, les régions présideront les « comités de pilotage », qui seront mis en place sur chaque territoire pour coordonner leurs interventions avec celles de la BPI.

Dans le même chapitre, le crédit impôt recherche sera renforcé dès 2013 à hauteur de 200 millions d’euros. « L’État et les régions garantiront au cours des trois prochaines années les financements nécessaires aux pôles de compétitivité (…) », ajoute le texte.

Par ailleurs, « les régions verront leurs responsabilités renforcées en matière de formation des demandeurs d’emploi ». Elles s’engagent à « moderniser le service public de l’orientation » des jeunes entrant sur le marché du travail sans qualification, dont le nombre devra être « divisé par deux en cinq ans ». De même, elles s’impliqueront dans la promotion des emplois d’avenir et des contrats de génération, deux nouvelles formules d’embauche des jeunes que le gouvernement est en train de lancer.

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