Face à des ressources en baisse, le monde de la musique réduit la voilure

Publié le 26 juillet 2016 à 7h00 - par

Les ressources financières des structures musicales (ensembles vocaux et instrumentaux, festivals, opéras ou orchestres) affichent une baisse de 1,5 % en France depuis 2014 ce qui les pousse à réduire leur activité, selon une étude publiée le 12 juillet.

Face à des ressources en baisse, le monde de la musique réduit la voilure

Pour tout comprendre

« Les années 2014 et 2015 ont été marquées par des changements politiques, départementaux, régionaux, la mise en place de nouvelles lois », rapporte l’étude réalisée par la plateforme Accord Majeur qui regroupe 300 structures musicales.

À ces faits s’ajoute « un contexte de contrainte budgétaire croissante », précise l’enquête à laquelle 173 structures, sollicitées entre mai et juin, ont répondu.

Elle révèle que la baisse globale des ressources financières de ces structures, à forte tonalité classique et jazz, est estimée à 1,5 % entre 2014 et 2016.

Financeur à hauteur de 53 % des budgets, le « bloc public » regroupant commune, département, région, État et Europe représente la première source de financement, suivi par les ressources propres comme la billetterie (37 % des ressources en 2015) puis les financements privés (mécénat, parrainage ou sociétés d’auteurs).

Pour l’année 2016, les structures ne connaissent pas, à hauteur de 98 %, le montant des ressources propres qu’elles vont générer et de nombreux partenaires n’ont pas confirmé, en milieu d’année, le montant de leur participation.

Face à ces incertitudes, neuf sur dix accentuent leur recherche de financement privé pour ajuster leur budget tandis qu’elles sont huit sur dix à économiser sur l’organisation des spectacles et sur la communication, selon l’étude.

La réduction d’emplois permanents reste le dernier recours. Il est évoqué par seulement 38 % des structures.

« Nous sommes contraints de réduire notre activité à la fois de façon quantitative et qualitative », a déclaré à l’AFP Alain Surrans, directeur de l’Opéra de Rennes, membre d’Accord Majeur.

« Du coup, nos projets sont moins ambitieux, nous recrutons moins de chanteurs, moins de musiciens. C’est une spirale négative qui appauvrit la création », déplore-t-il.

 

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