Le document d’aménagement de l’Île-de-France, « élément de stabilité » pour les acteurs économiques

Publié le 9 septembre 2013 à 0h00 - par

Le document de référence pour l’aménagement de la région Île-de-France d’ici 2030, en passe d’être définitivement adopté, est « un élément de stabilité » pour les acteurs économiques, a affirmé vendredi 6 septembre Jean-Paul Huchon, président PS de la région.

Le document d’aménagement de l’Île-de-France, « élément de stabilité » pour les acteurs économiques

Le projet de Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) a reçu l’avis favorable, à l’unanimité, de la commission d’enquête publique et a été remis au conseil régional. Ce dernier doit encore le voter en séance plénière le 18 octobre, avant d’être validé par le Conseil d’État à la fin de l’année 2013 ou au début de l’année 2014.

« Le Sdrif n’est pas seulement un document d’urbanisme prescriptif, c’est aussi une tranquillité pour les acteurs industriels, les entrepreneurs, promoteurs qui ont besoin de certitudes », a déclaré M. Huchon lors d’une conférence de presse.

« À l’heure où existe une incertitude sur la mise en œuvre de la métropole francilienne (dont le texte doit revenir au Sénat à l’automne) et sur la réforme de l’intercommunalité, à l’approche d’échéances électorales (municipales de 2014) qui vont exacerber les positions, le Sdrif est un élément de stabilité », s’est-il réjoui. Pour lui, « l’enjeu est bien de mettre en œuvre ce texte prescriptif ». « Car, a renchéri le vice-président en charge de l’aménagement, Alain Amedro, il s’agit bien d’un document à 20 ans qui doit permettre de faire face aux défis » d’accompagner et d’orienter « comment vont vivre les Franciliens » dans les prochaines décennies.

« Le Sdrif est unique, aucune autre région n’a cette latitude d’organiser son aménagement et les autres régions aimeraient pouvoir en avoir, dans le cadre des futures lois de décentralisation », a souligné M. Huchon, fervent défenseur du « fait régional », un courant minoritaire dans « un parti socialiste très jacobin ».

Cette nouvelle version du Sdrif, qui devait initialement être adopté en 2008, avait été repoussée pour y intégrer le Grand Paris, son futur métro automatique en rocade et les aménagements afférents.

Lors de l’enquête publique, « plus de 2 600 lettres ou observations du public » ont été recueillies, s’est félicité François Nau, président de la commission ad hoc, pour qui « la démocratie s’est exprimée ».

Les thèmes les plus évoqués sont les transports et déplacements, le développement économique et social, l’environnement, le cadre de vie et la densification urbaine.

Une grande partie du public a fait part de sa « perplexité » sur le réalisme de certains objectifs pourtant majeurs du Sdrif : la construction de 70 000 logements par an, alors qu’environ 35 000 le sont actuellement, le financement des transports jusqu’en 2030, qui sont un élément essentiel du rééquilibrage territorial, ou encore la limitation à 29 000 hectares la « consommation » de terres agricoles et naturelles due à l’urbanisation.

La commission, dans son rapport, s’est fait l’écho de toutes ces inquiétudes et attentes, et a aussi recommandé que l’Île-de-France « veille à incidence de son développement sur les autres régions et singulièrement celles du Bassin parisien, « compte tenu de l’inquiétude générale sur les effets de l’urbanisation et de la densification ».

Le développement du trafic aérien a aussi été évoqué, avec l’idée de réduire les nuisances dont le trafic de nuit, suggérant de reporter une partie du fret aérien sur l’aéroport de Vatry (Marne).

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