Le gouvernement adopte un plan pour les « mobilités actives »

Publié le 10 avril 2014 à 0h00 - par

Un plan d’actions prévoit 19 mesures pour améliorer la circulation des vélos et la marche à pied, les « mobilités actives ». Ce serait notamment la fin de la limite à 50 km/h d’office en ville.

Le gouvernement souhaite favoriser les déplacements doux, en particulier la marche à pied et le vélo. Dévoilé le 5 mars, un  plan d’actions, élaboré par un comité de pilotage installé en juin 2013, propose dix-neuf mesures dont certaines seront appliquées dès cette année.

L’intermodalité entre les transports collectifs et les modes de déplacement « actifs » sera développée. Pour cela, des espaces de stationnement sécurisés pour vélo seront à disposition des cyclistes dans les gares ou près des arrêts de tram ou de bus, et il sera de plus en plus fréquemment possible de monter à bord de ces véhicules avec un vélo.

Pour inciter les citoyens à se déplacer à pied ou à vélo, il sera nécessaire d’éloigner les pistes sécurisées de la zone de circulation, ou de réduire la différence de vitesse entre types de véhicules.

Le vélo, pour revitaliser les zones rurales

Le groupe de travail a proposé 130 mesures pour améliorer le Code de la rue, dont certaines applicables à court terme. Les personnes occupant des chemins piétons ou réservés aux cyclistes seraient plus lourdement sanctionnées. Il est envisagé notamment d’interdire l’arrêt ou le stationnement à cinq mètres en amont d’un passage piéton, afin d’assurer une meilleure visibilité ; les collectivités seraient seulement autorisées à y aménager des stationnements pour deux-roues.

Les enjeux économiques liés au vélo (création d’emplois de proximité, programmes de recherche, incitation…) devraient aussi être valorisés. Dans les plans de déplacement urbain (PDU), il conviendra de privilégier un concept de « ville apaisée », avec trafic automobile limité et trottoirs dégagés, pour inciter à la promenade et éviter les conflits d’usage de l’espace public. Les documents d’urbanisme devront prendre en compte les « véloroutes » et les voies vertes, en lien avec les espaces périurbains. Bâtiments d’habitation et immeubles de bureaux devraient aussi disposer d’espaces de stationnement vélo sécurisés.

Le tourisme à vélo, qui répond à une demande sociale importante, peut aussi contribuer à revitaliser les zones rurales, en leur offrant des retombées économiques. Doubler les séjours à vélo d’ici 2020 (soit 6 % contre 3 %) reviendrait à créer 12 000 emplois touristiques et à dégager un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros supplémentaires. Enfin, des actions de communication sensibiliseront les citoyens aux bienfaits de la marche et du vélo.

Marie Gasnier

 

Apaiser la circulation

Les communes devraient pouvoir fixer plus librement une vitesse limite en ville en dessous de 50 km/h. Pour cela, l’article R. 413-3 du Code de la route sera modifié. Les maires pourront alors déterminer les vitesses limites (50 km/h, 30 km/h, 20 km/h ou allure au pas) en fonction du type de voie, et éventuellement les généraliser à l’agglomération. Dans les rues limitées à 30 km/h, les double-sens cyclables pourraient être généralisés.

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