Les maires plus soucieux de limiter les impôts que d’investir

Publié le 20 novembre 2012 à 0h00 - par

La stabilisation de la pression fiscale a nettement pris le pas cette année sur l’essor des investissements chez les maires, selon le baromètre annuel de l’institut de sondage CSA qui révèle une inversion totale des préoccupations de ces élus.

Les maires plus soucieux de limiter les impôts que d’investir

En matière financière, 55 % des maires ont le souci de « stabiliser la pression fiscale », alors qu’ils n’étaient que 40 % dans ce cas en 2011, selon cette étude réalisée avec l’Association des maires de France (AMF) et la Caisse d’épargne et présentée mardi 20 novembre 2012 au Congrès des maires alors que les collectivités locales sont ici ou là accusées d’augmenter les impôts ou/et les dépenses.

En revanche, seuls 37 % des maires veulent avant tout « développer les investissements » (avant tout pour la voirie) alors qu’ils étaient encore plus de 50 % l’an dernier. La préoccupation de « réduire ou limiter la progression des dépenses » s’accentue encore cette année. Elle est mentionnée par 39 % des élus interrogés, contre à peine plus de 20 % en 2006.

En cohérence avec ces orientations, la volonté de « préserver ou développer les services rendus » aux habitants fléchit nettement (27 % contre 38 % en 2011). Chez les présidents des communautés de communes cette fois, le souci de stabiliser la pression fiscale fait un bond de plus de 20 points en un an pour s’élever désormais à 60 %. Par contre, les préoccupations de développer les investissements et de préserver ou développer les services rendus est stable de 2011 à 2012 (autour de 40 %). La volonté de limiter la progression des dépenses est citée par 35 % des présidents, dix points de moins que l’an dernier.

D’autre part, pour 2013, les deux-tiers des maires prévoient une stabilité de leurs dépenses sociales et scolaires. 28 % tablent sur une hausse, 2 % sur une baisse. 74 % des maires prévoient aussi une stabilité des dépenses de personnel, mais 55 % seulement des présidents de communautés de communes sont dans ce cas (37 % prévoient une hausse).

Autre enseignement, les deux-tiers des maires (62 % chez les présidents de communautés) jugent « satisfaisant » le niveau d’endettement de leur commune (les collectivités ne comptent que pour 10 % du montant de la dette publique totale), seuls 12 % des maires trouvant leur commune « trop endettée ». Enfin, 40 % des maires se disent encouragés à transférer davantage de compétences à l’intercommunalité (communautés de communes, d’agglomération, communautés urbaines…). 37 % n’y sont pas prêts, 18 % estiment que le dynamisme intercommunal n’a « pas d’impact » sur leur position, 5 % sont sans avis.

Ce sondage a été réalisé par téléphone auprès de 513 maires interrogés du 17 au 28 septembre, et les 25 et 26 octobre auprès de 101 présidents de communautés de communes. Stratification des deux échantillons par région et par taille, avec correction des catégories sur-représentées.
 

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