Métropole Aix-Marseille: élus locaux et gouvernement s’opposent à nouveau

Publié le 17 octobre 2014 à 0h00 - par

Les élus locaux ont fait part de leur « grande déception » vendredi 17 octobre à l’issue d’une réunion en réfecture de Marseille au sujet de la mise en place de la métropole Aix-Marseille, qui doit intervenir le 1er janvier 2016.

Métropole Aix-Marseille: élus locaux et gouvernement s’opposent à nouveau

Les élus locaux des Bouches-du-Rhône, les maires – dont 113 sur 119 sont opposés à cette création – et les présidents d’intercommunalités ont fait part de leur « grande déception » sur les propositions faites par le gouvernement à la sortie de la rencontre avec le préfet.

Opposés à la création de la métropole sous sa forme actuelle, les élus avaient obtenu la création d’un « conseil paritaire territorial », installé en juin et de nouveau réuni vendredi, chargé de faire des propositions pour amender la loi.

Les élus souhaitaient notamment faire évoluer la structure métropolitaine, qui doit remplacer les six intercommunalités existantes et rassembler 1,6 million de personnes, sur la question de la fiscalité et des compétences, notamment d’urbanisme, sur laquelle les maires souhaitent garder la main.

Vendredi matin, dans La Provence, la ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’État Marilyse Lebranchu est cependant restée inflexible : « Il n’est pas question de reculer (…) Le préfet ne pourra être lors du conseil paritaire que ferme sur nos positions. Il s’appuie sur une loi », a-t-elle expliqué. « On a dit qu’on ne bougerait que sur un point : comment donner un statut au territoire », a-t-elle poursuivi.

Une position ferme qui a fortement déplu à la maire (UMP) d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains, l’une des plus virulentes opposante à la métropole. « On n’a jamais vu une loi aussi mal écrite. La loi est mal écrite : on revient dessus et on repart d’un bon pied », a-t-elle declaré. « On lui demande de revoir sa copie. Et elle en fait une posture, un posture idéologique », s’indigne-t-elle.

« La loi, en l’état, est inapplicable », a renchéri Georges Cristiani, maire (DVG) de Mimet et président de ‘Union des maires des Bouches-du-Rhône. « Il n’y a même pas eu d’évaluation financière, rien n’a été évalué ! », s’est étonné la sénatrice (UMP) Sophie Joissains.

Les élus craignent notamment une augmentation quasi-automatique de la fiscalité. « On va arriver au doublement de l’impôt pour les ménages », craint Maryse Joissains.

Plusieurs élus ont menacé de ne pas jouer le jeu et de ne pas préparer la transition avec la métropole, qui doit reprendre les compétences des intercommunalités… et les 1 500 agents qui leur sont rattachés.
 

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