Mieux connaître les déchets ménagers pour mieux les gérer

Publié le 2 octobre 2014 à 0h00 - par

Les résidents ne sont pas seuls à produire des ordures ménagères et assimilées : les touristes et les petits commerces également. Une étude détaillée montre leur impact sur les quantités collectées.

Niveau de vie, attractivité touristique, activité économique, caractéristiques géographiques des communes et mode de collecte influencent la production de déchets ménagers et assimilés (DMA). Mais l’examen des chiffres moyens de production masque des disparités importantes, explique le Commissariat général au développement durable (CGDD) dans une étude*, parue en septembre.

Ainsi, une résidence secondaire supplémentaire accroît de 150 kg la quantité d’ordures ménagères résiduelles de la commune, mais un commerce ou un restaurant, dont les déchets sont pris en charge par le service public de collecte, y ajoute 2,5 tonnes. En outre, la production d’ordures ménagères résiduelles par habitant tend à augmenter avec le niveau de vie et avec la densité de population.
 

Définir des objectifs de gestion

L’étude du CGDD estime qu’identifier le contenu et la provenance des déchets municipaux facilite leur gestion et permet de définir des objectifs quantitatifs relatifs aux DMA. Et de viser ainsi une réduction de 7 % de la production de DMA par habitant d’ici 2020, conformément au plan national de prévention des déchets 2014-2020.

Les quantités d’ordures ménagères résiduelles et les déchets triés sont plus élevés dans les communes à forte attractivité touristique. Dans les zones littorales, où les touristes consomment sur place, la collecte d’ordures ménagères résiduelles (OMR) est de 60 kg par habitant plus élevée que sur le reste du territoire. Dans les zones de montagne, la production d’ordures ménagères résiduelles et de déchets triés est moindre.

Par ailleurs, les quantités de flux collectées dépendent du mode de collecte, en porte à porte ou en point d’apport volontaire. Ainsi, la collecte en porte à porte permet de récupérer davantage d’emballages, journaux, magazines (12 kg supplémentaires par habitant) ou de verre. Cependant, d’importantes disparités existent en fonction de l’attractivité touristique des communes et du taux d’occupation des logements touristiques. Quant à l’activité économique, elle influe également sur les quantités collectées : nombre de commerces, de salariés d’entreprises…

L’étude évalue également les quantités en fonction de communes-type (ville côtière, banlieue, village, grande ville…).

Marie Gasnier
 

* Source : « Quels sont les déterminants de la production des déchets municipaux ?« , CGDD, Études & documents, n° 112, septembre 2014
 

 

30 kg de verre par an et par habitant

L’étude du CGDD concerne les ordures ménagères résiduelles (OMR), les emballages, journaux et magazines (EJM) et le verre. En moyenne, chaque habitant produit annuellement environ 296 kg d’OMR, 46 kg d’EJM et 30 kg de verre. Un habitant supplémentaire augmente de 207 kg les quantités annuelles d’OMR, de 33 kg les EJM et de 37 kg le verre.

 

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