Objets connectés : pour mieux gérer la ville demain

Publié le 29 septembre 2014 à 0h00 - par

En reliant les objets de notre environnement à internet et aux individus eux-mêmes, « l’internet des objets » favorisera l’émergence de nouveaux services, adaptés aux attentes de chacun et au moment adéquat.

Voitures, thermostats, brosses à dents, pourquoi pas perceuses ou réfrigérateurs : en 2018, il y aura probablement davantage d’objets connectés que de téléphones… Et si l’on compte aujourd’hui une dizaine d’objets connectés par foyer, il devrait y en avoir une centaine en 2020. Reliés à internet, interagissant avec un ou plusieurs individus, les objets connectés surveillent l’environnement, assurent le monitoring des données médicales (malades à domicile…), ou encore régulent la consommation énergétique selon les besoins de l’utilisateur.

On passe ainsi des « machines connectées » (M2M) à « l’internet des agents », qui offre une réelle assistance, ont expliqué les intervenants d’une rencontre organisée par le pôle de compétitivité Transactions électroniques sécurisées (pôle Tes), le 24 septembre à Paris. Ces agents (ou majordomes) aideront l’utilisateur à prendre les bonnes décisions en fonction du contexte. Transversal, l’internet des agents met l’accent sur l’intelligence locale et communautaire, préfigurant ainsi les Smart Cities (villes intelligentes).
 

Services urbains personnalisés

En effet, dans cet univers ultra-connecté, les communes pourront fournir aux citoyens des services personnalisés liés à des réseaux de capteurs. C’est ainsi qu’en s’appuyant sur la technologie éprouvée qu’est le réseau FM, la start-up Demand Side Instruments transforme l’éclairage public en réseau de communication urbain.

Des capteurs, placés sur les candélabres, collectent des informations qui sont ensuite transmises par internet et analysées afin d’optimiser l’utilisation des ressources de la ville. Avec, pour objectif premier, d’aider la commune à diminuer sa facture d’électricité tout en optimisant l’éclairage public – en fonction de la fréquentation ou à la demande. Ce qui limite aussi la pollution lumineuse nocturne.

Mais la véritable innovation de ces capteurs est de permettre aux citoyens d’interagir avec leur environnement urbain de proximité, ce qui serait impossible à l’échelle d’une ville tout entière. Les habitants d’un quartier pourraient, par exemple, décider collectivement d’évaluer l’impact d’une semaine sans voiture. Les usagers pourront ainsi contribuer au développement ou à l’amélioration de services urbains.

Outre la gestion de l’énergie, les applications du mât d’éclairage communicant sont multiples : télé-relève, gestion de trafic et de parkings, guidage, recharge de véhicules électriques, informations environnementales (capteurs d’ozone ou de CO2, détection des pics de pollution, pression atmosphérique, mesure du bruit…), détection d’inondations, annonces et alertes, signalétique dynamique intelligente…

Toutes ces applications peuvent ensuite aider les élus à mieux gérer leur commune ; les indications fournies par les capteurs environnementaux les aident à déterminer l’emplacement de parcs urbains ou d’aires de jeux, par exemple.

Martine Courgnaud – Del Ry


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