Réforme territoriale : les Champardennais approuvent la fusion avec la Lorraine et l’Alsace

Publié le 1 septembre 2014 à 0h00 - par

Les habitants de la Champagne-Ardenne approuvent majoritairement la fusion de leur région avec la Lorraine seule ou avec la Lorraine et l’Alsace ensemble, mais réclament à 81 % un référendum sur le sujet, selon un sondage Ifop à paraître mardi 2 septembre dans les quatre principaux quotidiens régionaux.

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Quelque 56 % des Champardennais sont favorables à une grande région Est regroupant l’Alsace et la Lorraine, même si « leur préférence irait à un mariage avec uniquement leur voisin lorrain (63 %) », selon l’enquête commandée par l’Union-L’Ardennais, L’Est-Éclair, Libération Champagne et le Journal de la Haute-Marne.

Parmi cette majorité, les Ardennais approuvent à 61 % le projet de fusion à trois devant les habitants de l’Aube (57 %), de la Marne (55 %) et de la Haute-Marne (52 %). L’adhésion est en moyenne plus forte chez les personnes âgées – 60 % des plus de 65 ans y sont favorables, contre 49 % des moins de 25 ans – et les diplômés – 64 % chez les détenteurs d’un BAC +3 – tout en étant plus élevée dans les catégories populaires (55 %) que chez les cadres et travailleurs indépendants (48 %).

La principale crainte exprimée « tient dans une éventuelle perte d’identité locale (56 %), particulièrement anticipée par les moins de 35 ans (62 %), par les ruraux (60 %) et les Ardennais (65 %) ». Par ailleurs, « une majorité de Champardennais (54 %) anticipe une hausse de la fiscalité, en particulier les jeunes de 18 à 24 ans (67 %) et les catégories populaires (60 %) ».

Alors que le projet initial annoncé le 2 juin 2014 par  le président François Hollande prévoyait une fusion entre la Champagne-Ardenne et la Picardie, une très large majorité des sondés (61 %) s’est prononcée contre ce rapprochement, que des responsables picards n’avaient pas bien accueilli non plus.

« Le rejet d’une fusion avec la Picardie traduit un scepticisme plus large à l’égard de tout projet d’élargissement vers l’Ouest, que ce soit en intégrant l’Aisne (département picard) à la Champagne-Ardenne ou en y incorporant à la fois l’Aisne et la Meuse (département lorrain) (hypothèse rejetée par 51 % des Champardennais) », précise l’Ifop.

L’étude révèle également une très large volonté des Champardennais d’être consultés par voie référendaire sur le projet de fusion (81 %) qui est débattu au Parlement, alors que l’ensemble des Français demandait cette consultation à 69 %, selon une étude CSA pour l’Humanité en juin 2014.

L’enquête a été menée par téléphone entre le 21 et 23 août auprès d’un échantillon de 707 personnes représentatif de la population de Champagne-Ardenne âgée de plus de 18 ans.
 

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2014


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