« Tout cadre dirigeant se doit d’avoir un verni protocolaire »

Publié le 26 juin 2012 à 0h00 - par

Entretien avec Nathalie Loux, animatrice du module Maîtriser le protocole républicain de la formation Certificat d’études politiques en communication publique, proposée par Weka formation et Sciences Po Lille.

Weka : Nathalie Loux, le protocole est-il réellement important dans la vie d’un directeur de la communication d’une collectivité ?

 

Nathalie Loux : Oui car à un moment ou à un autre, il y sera confronté. Tout cadre dirigeant, qu’il travaille en cabinet d’élu ou au service communication, se doit d’avoir un verni protocolaire, de respecter le décret de septembre 1989 concernant le protocole républicain.

Avoir des rudiments diplomatiques et protocolaires permet d’éviter de mettre en porte-à-faux la structure que l’on représente. Car que l’on agisse bien ou mal, cela rejaillira sur la collectivité territoriale. C’est un problème très fréquent, quasi-quotidien, l’ignorance poussant à faire des erreurs en voulant bien faire.

 

Weka : Vous animez un module sur ce thème lors de la formation en communication publique proposée par Sciences Po Lille et Weka formation. Comment s’articule-t-il ?

 

Nathalie Loux : C’est du pratico-pratique. La matinée, on étudie un cas fictif interrogeant le protocole, et on balaie l’ensemble de la manifestation : les cartons d’invitation, la prise de parole, les placements, le plan de table, etc.

Le tout de façon participative, avec des travaux en ateliers, des échanges, pour que chacun comprenne les subtilités du décret précité ainsi que la Convention de Vienne pour les relations diplomatiques. Ou à qui s’adresser en amont pour bien faire.

Mais si le protocole relève de l’application du droit, il renvoie à des fonctions, et donc à des personnes. Le savoir-vivre joue un rôle non-négligeable. Comment se comporter selon le sexe, la culture de l’interlocuteur, à table, dans les escaliers… c’est loin d’être acquis par l’ensemble des dirigeants. C’est une formation sérieuse bien sûr, mais aussi ludique.

 

Weka : Le protocole bénéficie-t-il de toute l’attention qu’il mérite ?

 

Nathalie Loux : De plus en plus, il y a une prise de conscience de son importance. J’observe que depuis deux ans, on me demande de plus en plus d’accompagnement sur la façon de se tenir en société. C’est encore un sujet sensible qui suscite un peu de honte de la part du demandeur, mais il y a un besoin croissant des dirigeants territoriaux désirant combler certains manques de savoir-vivre.

La méconnaissance du protocole fait rapidement le bonheur de la presse, et sa maitrise évite les conflits. On peut toujours nier son importance et le fait qu’il soit indispensable, à condition tout de même d’être conscient de ce qu’il est.

 

Renseignements et inscriptions au 01 53 35 20 25, à [email protected] ou en cliquant ici.


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