Le conseil municipal, à majorité Les Républicains, a voté mercredi soir contre le passage de l’agglomération en communauté urbaine, bloquant de fait le processus, car la ville réunit deux-tiers de la population de l’intercommunalité Limoges Métropole.
« En l’état, nous refusons la communauté urbaine qui nous est proposée. Nous la refusons parce que nous défendons Limoges et ses habitants qui, pour l’heure, sont les laissés-pour-compte de l’agglomération », a déclaré le maire Émile-Roger Lombertie (LR), réclamant plus de « coopération » au sein de la collectivité, à majorité PS.
Mercredi, avant le conseil municipal, 17 des 19 maires membres de l’agglomération s’étaient réunis, ceints de leur écharpe tricolore, devant la mairie pour appeler Émile-Roger Lombertie à « choisir de regarder vers l’avenir, de construire, de dépasser les clivages dans l’intérêt commun ».
« C’est un suicide politique. Libre au maire de Limoges de se laisser aller à ce genre d’égarement, mais de grâce, pourquoi entraîner tout l’avenir d’un territoire dans sa chute ? », s’est ému Jean-Paul Duret, maire PS de Panazol. « C’est l’appauvrissement global du territoire qui vient d’être voté », a dénoncé Marie-Anne Robert-Kerbrat, élue (centre) de Limoges.
Un dispositif dérogatoire est offert par la loi du 7 août 2015 sur la réforme territoriale, permettant aux collectivités déchues du statut de capitale régionale de gagner en compétences et en dotations (3,2 millions d’euros de dotations annuelles supplémentaires dans le cas de Limoges).
La possibilité pour ces anciennes capitales de passer en communautés urbaines court jusqu’à fin 2019.
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