La métropole de Dijon veut devenir un modèle de ville connectée

Publié le 11 septembre 2017 à 5h18 - par

Des feux de signalisation pilotés à distance, des rues qui s’éclairent au passage des piétons et des habitants qui signalent les problèmes sur leur smartphone : la métropole de Dijon a donné jeudi 7 septembre le coup d’envoi de son projet de « gestion connectée » pour devenir une « ville intelligente ».

La métropole de Dijon veut devenir un modèle de ville connectée

« Nous sommes en train d’inventer la ville 3.0 », a lancé le maire (PS) de la ville et président de la métropole François Rebsamen lors d’une conférence de presse. « C’est un projet d’une ampleur inédite, qui embrasse l’ensemble des grandes fonctions urbaines », a-t-il fait valoir.

Ces innovations ont un coût : la métropole bourguignonne a ainsi attribué, jeudi 7 septembre, un contrat de 105 millions d’euros sur 12 ans à un consortium formé par le groupe Bouygues, la filiale d’EDF Citelum, le groupe de gestion de l’eau et des déchets Suez et le spécialiste en services informatiques Capgemini.

53 millions d’euros correspondent à des crédits d’investissement, le reste à des dépenses de fonctionnement.

Le projet prévoit notamment de rendre les bus prioritaires aux carrefours, de remplacer les ampoules de l’éclairage public par des LED, moins gourmandes en énergie, et de redistribuer gratuitement les informations collectées par les équipements urbains, à l’exception des données à caractère privé.

La métropole parie sur le fait que des startups utiliseront ces données ouvertes (open data) pour créer des applications mobiles pour informer les  Dijonnais en temps réel, par exemple, sur le stationnement disponible ou les places en  crèche, et permettre aux riverains de signaler un  accident ou un dysfonctionnement des services municipaux.

En douze ans, la métropole espère faire des économies d’énergie de 65 % sur l’éclairage et réduire ses dépenses de maintenance de moitié, soit de 15 millions d’euros, sans augmentation d’impôts, ni licenciement.

Le « poste de pilotage », première phase du projet, doit être opérationnel dès 2018 et sera le cerveau du système : les opérateurs municipaux pourront gérer à distance l’entretien des équipements urbains, la sécurité des habitants ou encore la circulation.

Le projet de « ville connectée » existe ailleurs en France et dans le monde, comme à Santander, en Espagne, l’une des  villes les plus connectées d’Europe. Mais la capitale des ducs de Bourgogne veut être l’un des précurseurs à l’échelle d’une métropole et espère, à terme, inspirer des villes plus grandes.

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