Le chantier de la démocratie participative est lancé

Publié le 7 janvier 2015 à 0h00 - par

Le chantier de la démocratie participative, qui vise à mieux associer les citoyens aux projets d’aménagements pour éviter des blocages comme à Sivens (Tarn) ou Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), a débuté mardi 6 janvier au sein du Conseil national de la transition écologique (CNTE).

Les collectivités mieux informées sur les données énergétiques de leur territoire

Deux mois après la mort d’un jeune homme sur le chantier du barrage de Sivens, François Hollande avait annoncé fin 2014 lors de la conférence environnementale donner six mois au gouvernement pour faire des propositions en matière de démocratie participative.

Mardi 6 janvier, Ségolène Royal, la ministre de l’Écologie, a engagé les premiers échanges sur ce sujet lors d’un Conseil national de la transition écologique, où sont représentés ONG, collectivités, syndicats, patronat, parlementaires. « Il s’agit de moderniser les procédures existantes sans les alourdir et d’assurer la transparence du débat public, sans en allonger les délais », a indiqué le ministère de l’Écologie dans un communiqué.

Le but, selon le ministère, est « que les personnes concernées puissent participer à l’élaboration du projet, que les différentes options soient examinées et que les autorités puissent décider en toute transparence ».

Pour Matthieu Orphelin, de la Fondation Nicolas Hulot (FNH), « le chantier doit être à la hauteur de l’ambition affichée lors de la conférence environnementale ».  « Il s’agit de réinventer la démocratie participative en intégrant de nouvelles méthodes de concertation, comme des conférence de citoyens, des forums ouverts, etc », explique-t-il.

François Hollande avait évoqué le recours à des référendums locaux lorsque des projets d’aménagement du territoire sont contestés.

Le processus d’enquête publique, fortement critiqué par certains acteurs associatifs, « doit évoluer », estime Matthieu Orphelin. « Aujourd’hui, l’enquête publique n’assure pas que des projets alternatifs soient étudiés, elle ne garantit pas non plus que les citoyens soient associés au projet en amont », a ajouté le porte-parole de FNH.

Dans le cas du projet de barrage de Sivens, un rapport d’experts remis à Ségolène Royal, avait déploré que des alternatives au projet n’aient pas été sérieusement étudiées.

Après la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre, la ministre a lancé une concertation entre les différents acteurs et un nouveau rapport doit lui être remis autour du 20 janvier avant qu’une option soit retenue.

Ce chantier de la démocratie participative devrait avoir des implications législatives qui pourraient être intégrées dans le projet de loi sur la biodiversité, qui doit être discuté ce printemps au Parlement, ou faire l’objet d’un texte à part qui serait examiné à l’automne.

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