Les grandes villes, engagées pour la biodiversité végétale

Publié le 1 décembre 2015 à 16h08 - par

Un observatoire (Pacte pour le jardin, Écocert, Villes de France, CDC biodiversité) suit désormais les pratiques de végétalisation et de sauvegarde de la biodiversité végétale des communes.

Les grandes villes, engagées pour la biodiversité végétale

Bien qu’il s’agisse d’une démarche volontaire, de nombreuses communes ont introduit un « coefficient de biotope par surface » dans leurs documents d’urbanisme. Le premier observatoire de la biodiversité, qui a interrogé près d’une centaine de villes et intercommunalités de plus de 10 000 habitants, représentant plus de 8,4 millions d’habitants, rapporte 13 % de réponses positives sur ce point. Destiné à garantir la qualité verte des centres-villes, ce ratio, créé par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) du 24 mars 2014, indique la part de surface d’un terrain favorable à l’écosystème pour une surface construite. Il s’agit ainsi de conserver un espace non urbanisé et non imperméabilisé dans les plans locaux d’urbanisme.

L’observatoire a par exemple relevé une obligation de végétalisation avec coefficient de pleine terre dans l’article 13 du règlement du plan local d’urbanisme (PLU), se traduisant par : espaces verts de pleine terre plantés pour les surfaces végétalisées principales, et espaces verts de pleine terre plantés en plus ou toiture végétalisées, espaces verts du dalle et murs végétalisés sur les surfaces végétalisées complémentaires. Ou encore, un pourcentage d’espace vert minimum avec obligation d’une partie en pleine terre et possibilité d’une partie en couverture végétale avec coefficient de 0.7, soit 0,7 m2 d’espace vert pour 1m2.

Par ailleurs, un quart des collectivités répondantes affectent un zonage spécifique aux jardins dans leurs documents d’urbanisme, plus particulièrement pour les jardins familiaux ou les terrains urbains cultivés. Par exemple, le zonage Nj, sous-zone de la zone N (zone naturelle et forestière y compris les parcs et squares) est affecté aux terrains urbains cultivés ou aux sites sur lesquels pourraient se développer de nouveaux terrains urbains cultivés. Ou, le zonage Nj correspond aux surfaces dédiées aux jardins familiaux. Ou encore, les jardins familiaux sont classés en zone N avec une réglementation spécifique.

Quatre communes sur cinq mènent de nouvelles opérations de végétalisation sur leur territoire : création de nouveaux parcs et jardins (23 %), végétalisation de parkings (20 %), jardins sur toiture (17 %), façades ou murs végétalisés ou encore jardins sur dalle urbaine ou sur terrasse.

Un tiers des communes tentent d’orienter le choix de gamme végétale des habitants et les services espaces verts sont souvent prescripteurs : ateliers, distribution de plantes vivaces ou de graines pour fleurir les pieds de murs, cours de jardinage, conseils aux particuliers, concours de maisons ou balcons fleuris…

 

Marie Gasnier

 

Pour en savoir plus :

Observatoire de la biodiversité végétale en ville – Résultats de la 1re enquête présentés le 12 novembre 2015 à l’Hôtel de Ville de Paris


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