Présidentielle : le Club des villes cyclables réclame « une vraie stratégie » pour le vélo

Publié le 1 février 2017 à 9h26 - par

Le Club des villes et territoires cyclables, un réseau de 1 500 collectivités territoriales, a réclamé mardi 31 janvier « une vraie stratégie nationale » en faveur du vélo, impliquant une quarantaine de mesures proposées aux candidats à l’élection présidentielle.

Présidentielle : le Club des villes cyclables réclame "une vraie stratégie" pour le vélo

« Nous comptons bien utiliser cette année électorale pour voir adopter une vraie stratégie nationale » en faveur du vélo, a déclaré le président du Club, Pierre Serne, au cours d’une conférence de presse.

« Le Club va s’engager dans la campagne pour interpeller tous les candidats » à la présidentielle et aux législatives, en leur soumettant 40 propositions visant à « une forte accélération du changement » dans les modes de transport, a-t-il ajouté.

« La politique actuelle, avec le Plan national d’action pour les mobilités durables depuis 2014 est un bon début mais ne constitue pas une véritable stratégie nationale », estime le Club.

Le Club propose d’affecter « 10 % du budget des routes nationales et des autoroutes » au développement des pistes cyclables, de manière à améliorer le maillage du territoire et à résorber les coupures.

Les villes et territoires cyclables soulignent aussi l’intérêt économique de la bicyclette, en se fondant sur une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Ce document montre par exemple que 160 000 vélos supplémentaires en location, dont 40 000 à assistance électrique, créeraient 1 050 emplois et généreraient 18 millions d’euros de chiffres d’affaires pour la seule fourniture des vélos.

« 50 % des personnes en insertion butent sur le retour à l’emploi du fait de l’absence de mobilité. Faciliter l’usage du vélo, c’est faciliter le retour à l’emploi », a souligné M. Serne.

Le Club demande que l’indemnité kilométrique vélo versée aux salariés qui utilisent leur propre vélo, jusqu’à présent soumise à une décision de l’employeur, devienne obligatoire dans les entreprises.

L’indemnité s’élève à 25 centimes par km, et les 200 euros maximum perçus par le salarié sont exonérés d’impôt et de cotisations sociales.

Pour renforcer son caractère incitatif, le Club des villes cyclables souhaite que ce plafond soit relevé à 385 euros par an.

Il préconise aussi « une grande campagne nationale de promotion du vélo », une TVA réduite pour les petits services de réparation de bicyclette, un diplôme d’État (niveau CAP/BEP) pour l’entretien et la réparation de cycles, le renforcement de l’apprentissage du vélo avec notamment davantage de « vélo-écoles », le développement du stationnement pour les vélos.

Le Club se réjouit qu’une enquête qu’il a menée en 2016 montre « un engagement renforcé des collectivités en faveur de la modération de la place et de la vitesse des véhicules motorisés », malgré les contraintes budgétaires. « L’État doit montrer qu’il va dans le même sens », souligne-t-il.

 

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