Rythmes scolaires: l’agglomération de Montpellier demande au gouvernement un report d’un an

Publié le 20 mai 2014 à 0h00 - par

Le conseil d’agglomération de Montpellier a adopté à une très large majorité lundi 19 mai un vœu dans lequel il demande « solennellement au gouvernement d’assouplir le calendrier » de la réforme des rythmes scolaires et « d’autoriser les villes à une mise en place en septembre 2015 ».

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Il réclame également au ministère de l’Éducation nationale l’organisation d' »un séminaire national pour confronter les points de vue des villes et faire un point d’étape sur la première année de mise en œuvre » afin de « proposer un dispositif amendé plus conforme à la nouvelle donne des finances publiques ».

Ce vœu, qui doit aussi être présenté lors du prochain conseil municipal de Montpellier, a été adopté à une large majorité (77 voix pour, 5 abstentions et 10 contre) par le conseil d’agglomération qui compte 31 communes, dont 10 ont déjà mis en place la réforme.

Cependant parmi elles, plusieurs ont voté en faveur de ce vœu, notamment pour des raisons financières. « Comment allons-nous financer » la réforme ?, s’est ainsi demandée Isabelle Touzard (SE), maire de Murviel-les-Montpellier, estimant que le bilan est sinon satisfaisant.

« Pour concilier la contrainte financière avec la qualité du projet éducatif partagé entre l’Éducation nationale et nos communes, il est absolument nécessaire de reprendre le temps de la concertation tant les enjeux éducatifs sont importants », relève le texte.

« Les communes seront obligées de se conformer. On ne fera pas la révolution. Mais il est de notre devoir de dénoncer les problèmes », a estimé le maire et président de l’agglomération, le DVG Philippe Saurel, en conclusion d’un débat où il a reçu le soutien de tous les bords politiques, du Front de Gauche René Revol (maire de Grabels) à l’UMP Jean-Pierre Grand (maire de Castelnau-le-Lez).

Seuls les socialistes, notamment l’ancien président de l’agglomération et proche de l’ancien ministre de l’Éducation Vincent Peillon, Jean-Pierre Moure, ont critiqué ce vœu.

Le 23 avril, M. Saurel avait écrit au ministre Benoît Hamon pour réclamer le report d’un an de cette réforme, qui doit normalement être appliquée à la rentrée 2014. Dans ce courrier, il évoque son coût élevé, l’état peu satisfaisant des 120 groupes scolaires de la ville sur lesquels il a lancé une enquête, un taux d’absentéisme de 30 % relevé par la Cour des comptes, mais aussi les concertations non abouties avec parents et enseignants.

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