Le Conseil supérieur des programmes propose un autre brevet

Publié le 2 décembre 2014 à 0h00 - par

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) propose une refonte du brevet des collèges, dans un document accessible sur le site du ministère de l’Education nationale.

Le Conseil supérieur des programmes propose un autre brevet

On ignore dans quelle mesure ses propositions pour valider le futur socle commun de connaissances, de compétences et de culture – c’est-à-dire ce que les élèves doivent avoir acquis à seize ans – seront retenues ou pas par la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Pour valider ce socle, le Conseil supérieur des programme (CSP) prône deux projets personnels en quatrième et troisième « inscrits dans des champs disciplinaires différents et présentés oralement devant un jury », une épreuve d’examen anonyme avec un sujet national ou académique permettant d’évaluer plusieurs compétences pouvant renvoyer à plusieurs matières, ainsi que des évaluations entre la cinquième et la troisième « conçues collectivement par les enseignants de chaque établissement » à partir d’une banque d’exemples nationale ou académique.

Dans ce document initialement dévoilé par Le Monde, le CSP s’oppose à toute « moyenne de moyennes » des résultats obtenus dans les huit blocs de compétences de son projet de socle proposé en juin, comme « comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit » ou « observer, analyser, raisonner, réaliser ». L’actuel diplôme national du brevet (DNB) tient compte de trois épreuves écrites en maths, français et histoire-géographie-éducation civique, de notes en contrôle continu, d’une épreuve orale d’histoire des arts ainsi que de la validation de la maîtrise des sept compétences du socle commun, évaluée dans le livret personnel de compétences (LPC), très décrié. On peut valider son socle sans réussir son brevet, mais pas l’inverse. On peut rater son brevet et passer en seconde, décrocher son brevet et redoubler sa troisième. Lors des apprentissages, l’évaluation peut se faire avec ou sans notes, écrit aussi le CSP, pour lequel les enseignants doivent avoir « une culture professionnelle de l’évaluation riche et variée ». La note doit indiquer le niveau d’un élève et pas apparaître uniquement comme une récompense, une sanction ou un instrument de classement.

L’ex-ministre de l’Education Vincent Peillon avait conçu le CSP comme une instance indépendante. Mais son successeur Benoît Hamon a lancé une initiative qui empiète sur ses prérogatives, une Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, confirmée par Najat Vallaud-Belkacem, qui se tiendra les 11 et 12 décembre. L’objectif annoncé n’est pas de supprimer les notes, mais de donner des informations plus précises sur le niveau des élèves et les encourager à progresser.

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