Mise en place des conseils école-collège : 1er bilan

Publié le 1 septembre 2014 à 0h00 - par

Instance créée par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École, le conseil école-collège (CEC) a connu en 2013-2014 une mise en place progressive. Une mission a planché sur le sujet et livre ses réflexions dans un rapport, publié en juillet 2014.

Le conseil école-collège, qui constitue une nouvelle étape dans l’histoire du collège unique, a pour objet de renforcer la coopération et les collaborations entre les collèges et les écoles de leur secteur de recrutement. Pendant sa mission, l’Inspection générale a ainsi pu suivre le processus et fait ressortir, dans son rapport, les mises en œuvre intéressantes ; il y formule des « préconisations permettant notamment de dépasser les obstacles rencontrés ».

Six académies (Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, Nantes, Nice, Orléans-Tours) ont été investiguées via un questionnaire. Des rencontres ont également eu lieu avec les recteurs et leurs conseillers, des IA-IPR, des Dasen et des IEN, et des visites organisées sur le terrain auprès d’acteurs des 1er et 2nd degrés concernés. Si cette mise en place est globalement satisfaisante (bonne perception par les acteurs de la vocation pédagogique de cette nouvelle instance), l’IG plaide pour une mise en cohérence des actions proposées « afin de s’inscrire davantage comme une réponse aux besoins des élèves ».

Des constats positifs

On note une implication généralement importante des Dasen ; de la même façon, le couple IEN/principaux de collège semble bien fonctionner.

Les formations inter-degrés ont permis d’avancer en bonne intelligence concernant la mise en place des continuités pédagogiques.
L’IG plaide pour que la question pédagogique soit centrale dans cette nouvelle instance. Elle a effectivement constaté que souvent les discussions tournaient autour de problèmes matériels voire de « confrontation sur des questions statutaires ».

Mais aussi des obstacles

Il manque un diagnostic plus explicite. L’évaluation des effets est peu ou pas prévue

Il existe une difficulté à respecter la parité 1er/2nd degré dans la composition des CEC et de bien prendre en compte toutes les situations du 1er degré (classe multi-niveaux, directeur non déchargé et donc peu disponible…).
Il existe aussi des difficultés pour trouver des moments de travail commun 1er/2nd degré, investissement dans le CEC reconnu différemment dans les obligations de service des uns et des autres, absence de budgets spécifiques, « complexité administrative dans les échanges de service et l’organisation des formations communes ».
Il y a des différences importantes entre les contenus d’enseignement délivrés par les écoles d’un même secteur de recrutement, soulignées par les enseignants du 2nd degré
Les enseignants du 2nd degré sont réticents à l’idée d’envisager des séances plus longues avec les élèves ; or l’IG souligne que « des expériences conduites en la matière montrent l’intérêt qu’il pourrait y avoir à repenser la durée des séances et à éviter pour les élèves un zapping trop rapide entre les disciplines ».

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