« Mobilisation de l’école pour la République » : plus de 250 millions d’euros sur trois ans

Publié le 26 janvier 2015 à 0h00 - par

Laïcité et valeurs républicaines, apprentissage de la citoyenneté, réduction des inégalités : Najat Vallaud-Belkacem a détaillé jeudi des mesures pour un coût de plus de 250 millions d’euros sur trois ans au nom de sa « mobilisation » de l’école pour la République après les attentats à Paris.

"Mobilisation de l'école pour la République" : plus de 250 millions d'euros sur trois ans

La minute de silence organisée au lendemain de l’attaque du 7 janvier contre Charlie Hebdo dans les établissements a parfois été émaillée d’incidents. La ministre de l’Éducation nationale, qui a multiplié les rencontres avec enseignants, parents, élèves, étudiants et associations, a donc présenté 16 mesures de la « Grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » lancée dans le sillage des attentats, à l’issue du séminaire gouvernemental de jeudi matin à Matignon. François Hollande avait déjà dévoilé l’essentiel mercredi.

L’école « ne tolère aucune remise en cause des valeurs de la République », a insisté à son tour Najat Vallaud-Belkacem, assurant vouloir lutter contre le « repli identitaire », les « théories du complot », la « défiance » à l’égard des médias et le « péril du relativisme généralisé ». L’accent est mis sur la laïcité. Un plan « exceptionnel » est mis en place pour « mille premiers formateurs formés d’ici juillet » à « la laïcité et à l’enseignement moral et civique », selon le ministère.

« La question de l’autorité à l’école se pose », a aussi martelé la ministre, jugeant que la formation est inutile si les enseignants « continuent à être trop souvent perturbés dans leur enseignement ». Elle a donc promis qu’elle ne tolérerait « aucune faiblesse contre les comportements » qui « portent atteinte » aux enseignants, appelant à l’extension, parmi les sanctions, des travaux d’intérêt général. Les rites républicains – hymne national, drapeau, devise – seront « expliqués » et « valorisés » afin de « rétablir l’autorité des maîtres ». Un « nouveau parcours citoyen » de l’école élémentaire à la terminale s’articulera notamment autour du nouvel enseignement moral et civique, prévu dès la prochaine rentrée, d’une éducation aux médias et à l’information, ou encore de l’incitation à débattre et à argumenter dans les classes. « Le parcours citoyen sera évalué à la fin de la scolarité obligatoire selon des modalités qui seront définies au printemps », précise le ministère.

Des ressources seront produites sur « la pédagogie de la laïcité et pour l’enseignement laïque du fait religieux », ajoute le ministère sans préciser les modalités. La maîtrise du français est « un chantier prioritaire » avec une évaluation du niveau des élèves en français en début de CE2.

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