Najat Vallaud-Belkacem doit continuer les réformes et améliorer les salaires, selon le Snes-FSU

Publié le 1 septembre 2014 à 0h00 - par

Le ministère de l’Éducation nationale a besoin d' »une certaine durée pour mettre en place des réformes », a dit jeudi Frédérique Rolet du puissant syndicat Snes-FSU, en demandant à Najat Vallaud-Belkacem de continuer les chantiers ouverts et d’améliorer les salaires.

Najat Vallaud Belkacem doit continuer les réformes et améliorer les salaires selon le Snes-FSUµ

On a « une rentrée sociale sous tension » avec un troisième ministre de l’Éducation en un peu plus de deux ans, a déploré la co-secrétaire générale du principal syndicat du secondaire, lors de la conférence de rentrée. Après Vincent Peillon, parti en avril, « on a ouvert toute une série de boîtes mais on ne sait pas bien quel contenu on va leur donner », a ajouté Mme Rolet. Le Snes-FSU « attend de voir ce que va faire » Mme Vallaud-Belkacem sur des sujets « polémiques » comme la réforme des programmes qui a été repoussée, la refonte attendue de la réforme des lycées qui « n’a pas fait la preuve de son efficacité » ou encore l’évaluation des élèves.

La nouvelle ministre est également attendue sur les chantiers « évolutions des métiers ». « Quelles sont ses marges de manœuvre alors qu’ils doivent déboucher sur une perspective d’amélioration en matière de conditions de travail et de salaire », a dit Mme Rolet. C’est « une des clés à la crise du recrutement des enseignants« , a souligné Roland Hubert, co-secrétaire général. « On est pour l’instant à 7 000 emplois non pourvus faute de recrutements », a insisté Mme Rolet, expliquant qu’il n’y avait pas eu suffisamment de lauréats aux concours du fait des affectations, des conditions de travail difficiles et des salaires pas attractifs, notamment en début de carrière. Selon elle, « on pourrait être en 2015 avec 10 000 emplois inscrits au budget mais qui pourraient ne pas trouver de candidats ».

S’agissant des effectifs d’élèves, la rentrée va subir les effets des booms démographiques de 2000 et 2004, avec l’arrivée de 27 000 élèves supplémentaires dans le second degré, a dit la responsable syndicale. « Jusqu’en 2015, on sera autour de 25 000 élèves en plus à chaque rentrée », et les créations de postes n’absorbent pas cette hausse démographique, comme dans les académies de Créteil et de Versailles.

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