Salaire des enseignants français : l’OCDE jette un pavé dans la mare !

Publié le 27 septembre 2011 à 0h00 - par

Dans Regards sur l’éducation 2011, l’OCDE se livre à une étude sur le salaire des enseignants. Si le constat fait état d’une augmentation dans la majeure partie des pays observés, de 1995 à 2009, la France se singularise. Avec la Suisse, elle représente l’exception qui confirme la règle. Le ministre Chatel conteste les modes de calcul.

L’OCDE plaide pour que les décideurs politiques prennent à bras-le-corps la question de la rémunération des enseignants. Selon elle, c’est la clé pour disposer d’un corps enseignant « compétent » et « de qualité »… Luc Chatel n’a pas tardé à réagir, critiquant le fait que c’est le salaire statutaire qui a servi de base au calcul. Or il estime que les primes et les heures supplémentaires auraient du être prises en compte car elles constituent « un complément de revenu important ».

Les différents niveaux de salaires

L’OCDE observe que les salaires les moins élevés chez les enseignants (comparativement à d’autres professions aussi qualifiées) se trouvent en République slovaque, en Hongrie et en Islande. Ainsi, le salaire statutaire des enseignants (ayant 15 ans d’exercice) représente à peine 50 % du salaire moyen des diplômés de l’enseignement tertiaire. À l’inverse, la Corée, l’Espagne et le Portugal sont les pays dont le salaire relatif des enseignants est le plus élevé ; ces derniers y gagnent plus que les autres actifs diplômés de l’enseignement tertiaire.

La rémunération de l’heure d’enseignement

Le salaire statutaire (après 15 ans d’exercice) s’élève, en moyenne, à 51 dollars/heure d’enseignement au primaire (soit 37,5 euros) et dans le secondaire à 62 dollars (soit 45,5 euros). On observe les salaires les moins élevés au Chili, en Estonie, en Hongrie, en Indonésie, au Mexique et en République slovaque (pas plus de 22 euros de l’heure). Les meilleurs « payeurs » sont l’Allemagne, le Danemark, le Japon et le Luxembourg.

Le temps de travail des enseignants

En primaire, cela représente en moyenne 779 heures de cours 
par an dans le public. L’amplitude de travail va de moins de 600 heures en Grèce, en Hongrie et en 
Pologne, juusqu’à plus de 1 000 heures au Chili, aux États-Unis et en Indonésie.
À noter : le fait de travailler plus d’heures en primaire n’est pas qu’un phénomène français. Ainsi, en Corée, en Grèce, en Israël et en République tchèque, les enseignants donnent au moins 30 % d’heures de cours de plus par an dans l’enseignement primaire que dans le secondaire.

Dans le secondaire, les enseignants donnent, en moyenne,
701 heures de cours par an dans le public. Cela va de moins de 500 heures en
 Grèce et en Pologne, à plus de 1 000 en Argentine, au Chili, aux États-Unis et au Mexique.

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