Comment gérer les enseignants autrement ?

Publié le 3 juin 2013 à 0h00 - par

Le rapport de la Cour des comptes intitulé « Gérer les enseignants autrement » est particulièrement sévère vis-à-vis de l’Éducation nationale. (2/2)

Les principaux constats de la Cour des comptes

  • La gestion des enseignants est trop « individualisée » et met de côté le reste de la communauté éducative. Ainsi la place de l’équipe enseignante « n’est pas prise en compte dans l’ensemble des principes de gestion du ministère ». En outre, la place des écoles et des établissements est jugée « mal définie » et la légitimité des directeurs et chefs d’établissement « mal reconnue ».
  • Les besoins en enseignants sont « mal appréciés ». Par ailleurs, la déconcentration de la gestion auprès des Dasen et recteurs n’a pas été accompagnée d’une gestion plus fine. Autre problème : pour traiter le volume des actes de gestion, le nombre de gestionnaires est insuffisant : seulement 1 pour 143 agents, contre 1 pour 32 au ministère de la Défense ou 1 pour 56 au ministère de l’Intérieur.
  • La Cour critique la vision exclusivement hebdomadaire des obligations réglementaires de service des enseignants du 2nd degré. Cette gestion serait « étroite et appauvrissante compte tenu de la réalité des missions à prendre à compte ».

Ses principales recommandations

  • « Redéfinir » le métier d’enseignant
    Cela passe notamment par l’annualisation du service mais aussi par l’élargissement des obligations réglementaires de service. Comment ? En instaurant, en plus des heures d’enseignement, un forfait pour les activités effectuées au sein de l’établissement travail en équipe, accompagnement personnalisé des élèves…).
  • « Mieux valoriser » les enseignants
    La Cour évoque ainsi le différentiel de rémunération entre un cadre non enseignant de la Fonction publique et un enseignant (35 % de moins pour ce dernier).
  • Affecter les enseignants en fonction de la réalité des postes et des projets d’établissement
    La Cour invite à organiser le recrutement des enseignants du second degré, pour les disciplines aux effectifs les plus importants, à l’échelon académique mais sur la base d’épreuves nationales.
  • instituer dès la formation initiale la possibilité d’enseigner deux ou plusieurs disciplines au collège
    La Cour remet ainsi sur le tapis le fameux débat autour de la bivalence pour les enseignants du 2nd degré.

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