Écoles de la 2e chance : 14 000 jeunes accueillis en 2013, selon une étude

Publié le 5 septembre 2014 à 0h00 - par

Les écoles de la 2e chance ont accueilli plus de 14 000 jeunes en 2013 dans une quarantaine de structures, des chiffres en nette progression depuis cinq ans, mais le suivi des élèves à la sortie doit être consolidé, selon une étude du ministère du Travail publiée mercredi.

Écoles de la 2e chance : 14 000 jeunes accueillis en 2013, selon une étude

Destinées à favoriser l’insertion sociale et professionnelle des « décrocheurs » – des jeunes de moins de 26 ans sortis sans diplôme et sans qualification du système scolaire -, ces écoles, dont la première date de 1997, ont doublé leurs sites et leurs effectifs entre 2009 et 2011, souligne la Dares, service des statistiques du ministère. Ainsi, 5 704 jeunes étaient accueillis sur 49 sites en 2009, 11 454 sur 96 sites en 2011. Depuis, les écoles de la 2e chance (E2C) ont connu une progression annuelle de 10 % du nombre de bénéficiaires, avec 14 150 jeunes en 2013 sur 105 sites composant au total une quarantaine d’écoles. Parmi les jeunes entrés en E2C l’année dernière, 9 sur 10 n’avaient pas de diplôme équivalent ou supérieur au CAP-BEP. Ils avaient 19,9 ans en moyenne avec « une proportion équilibrée de femmes (51 %) et d’hommes (49 %) ». Autre point soulevé par la Dares, 32 % de ces jeunes sont issus de quartiers défavorisés ou des zones urbaines sensibles (Zus).

Au gré d’un parcours individualisé de plusieurs mois, les E2C leur proposent des remises à niveau dans les savoirs de base (lire, écrire, compter) et une ouverture sur le monde professionnel. Les stages en entreprise représentent ainsi entre 40 et 55 % du parcours en E2C, réparti sur six à huit mois en moyenne. Si ces initiatives permettent « une réelle stabilisation des jeunes » dans la majorité des cas, les ruptures prématurées « restent possibles », souligne l’étude.

Après avoir enquêté dans 8 E2C en 2012, la Dares constate en effet qu’entre 15 % et 35 % des stagiaires ont quitté la formation avant son terme. Difficile enfin d’évaluer le succès du dispositif en termes d’insertion professionnelle : si les E2C sont censées suivre les jeunes pendant un an après leur sortie, leurs pratiques sont « insuffisantes » et trop « hétérogènes ». « Or au regard des entretiens réalisés, il semblerait qu’il y ait un taux d’abandon significatif des jeunes dans la phase d’emploi ou de formation qualifiante qui suit le parcours dans l’E2C », regrette la Dares, sans donner de chiffre.

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