Gouvernance académique: le ministre fait un point

Publié le 6 janvier 2012 à 0h00 - par

Dans quelques jours doit paraître au JO le décret relatif à la nouvelle organisation académique de l’Education nationale. Le 4 janvier, à l’occasion d’une conférence de presse, Luc Chatel a vanté les louanges de cette réforme et en a précisé les contours.

Pour définir les grands axes de cette réforme de la gouvernance académique, Luc Chatel s’est adjoint les services d’un cabinet de conseil, McKinsey, qui lui a remis en décembre 2010 un rapport sur les « clés de l’amélioration des systèmes scolaires ». Ainsi préconisait-il d’« accroître les marges de manœuvre au niveau des rectorats, des établissements ou groupes d’établissements, notamment en termes de capacité d’innovation et de prise d’initiatives pédagogiques ».

Selon le ministre, cette réforme de l’organisation académique « illustre la stratégie de contractualisation » déjà mise en œuvre, cette année, dans sept académies : Versailles, Créteil, Lille, Dijon, Montpellier, Strasbourg et Poitiers. La méthode est la suivante : à partir d’un état des lieux des « performances scolaires », des réunions sont organisées entre les responsables académiques et l’administration centrale afin de déterminer les objectifs à poursuivre et de les « contractualiser » pour une période de quatre ans. Ils ont vocation à améliorer les performances du système éducatif, en cherchant à adapter l’offre scolaire à chaque situation particulière. Selon le ministre, cette démarche favorise la « responsabilisation », la « confiance » et permet un meilleur processus d’évaluation.

Les grands principes de la réforme

  • Une plus grande déconcentration ;
  • Une nouvelle organisation des responsabilités avec à la clé, une meilleure répartition des tâches en vue d’une meilleure « coordination des politiques académiques, basées sur les résultats ».

Une nouvelle équipe

Luc Chatel a réaffirmé sa volonté de construire, dans chaque académie, une équipe autour du recteur, pilote de la politique déconcentrée de l’Education nationale. Les inspecteurs académiques actuels deviendront ainsi des adjoints. Ils seront amenés à participer « à la définition de la stratégie académique ».

Quels changements pour les recteurs ?

Même si l’organisation académique évolue avec cette réforme, cela n’aura aucune répercussion particulière sur les recteurs. Ils continueront à être nommés en conseil des ministres. Ils recevront toujours une lettre de mission. Seule nouveauté, déjà enclenchée cette année : l’installation d’un « système d’évaluation annuel ».

En savoir plus :
Consulter le site du ministère de l’Education nationale.


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Éducation »

Voir toutes les ressources numériques Éducation