Le ministère de l’Éducation nationale présente son schéma d’emplois 2011

Publié le 20 janvier 2011 à 0h00 - par

Dans une information sur son site, le ministère se livre à une opération « transparence » sur la répartition des emplois, en 2011. Premier budget de l’État avec plus de 60 milliards d’euros, soit près de 25 % du budget global, l’éducation est affichée comme priorité nationale. Mais qu’en est-il dans les faits en réalité ?

Le ministère de l’Éducation nationale présente son schéma d’emplois 2011

Hasard du calendrier ou contre-offensive ministérielle…, cette information sur le site du ministère apparaît opportunément, à quelques jours seulement de l’action du collectif « Un pays, Une école, Notre avenir » qui dénonce les choix budgétaires en matière d’éducation. Il s’agit, à l’évidence, d’un plan de communication bien réfléchi, qui se veut rassurant notamment pour les familles.

Le schéma d’emploi est censé s’accompagner d’une « optimisation des moyens » et de la mise en œuvre de « projets pédagogiques innovants au service de la réussite de chacun ».

La maîtrise des dépenses publiques

Le ministère affirme qu’il appliquera bien le principe du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ainsi 16 000 emplois supplémentaires seront bien supprimés à la rentrée 2011 :

  • 8 967 personnels enseignants du premier degré soit 3 367 postes,
  • 4 800 postes de personnels enseignants du second degré,
  • 600 emplois de personnels administratifs,
  • 1 533 emplois dans l’enseignement privé (après amendement parlementaire).

Il est rappelé que, pour moitié, les économies ainsi réalisées doivent servir à revaloriser la fonction enseignante. Ce point est démenti par les syndicats qui considèrent que les mesures effectivement appliquées concernent principalement le simple effet des changements d’échelon ou de grade.

La poursuite de l’action éducative

La dépense moyenne est de 8 000 euros par élève. Le ministère met en avant le déploiement de moyens importants permettant l’augmentation de la capacité d’accueil des élèves handicapés, la progression de l’accompagnement éducatif au collège et enfin la poursuite des réformes engagées et des expérimentations : réforme du lycée, développement des internats d’excellence et du programme Clair, dispositifs d’orientation rénovés, etc. Alors que 16 000 postes sont supprimés, « les moyens sont maintenus pour les élèves les plus fragiles ». Le doute subsiste néanmoins…

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