Les syndicats FSU du primaire et secondaire en tête, mais en baisse

Publié le 8 décembre 2014 à 0h00 - par

Les syndicats FSU du primaire et du secondaire restent en tête, mais reculent aux élections à l’Éducation nationale : le SNUipp cède 3,83 points à 44,28 % chez les professeurs des écoles, tandis que le Snes perd la majorité absolue chez les certifiés et les agrégés et FO progresse, selon des sources syndicales.

Les syndicats FSU du primaire et secondaire en tête, mais en baisse

Toujours deuxième, le SE-Unsa a recueilli 25,06 % des voix dans le primaire, devant FO, très hostile à la réforme des rythmes, qui grimpe de 4 points à 13,40%, le Sgen-CFDT (6,22 %) et SUD (4,66 %). La composition de la Commission administrative paritaire nationale (CAPN) des professeurs des écoles reste inchangée : 6 sièges pour le SNUipp-FSU, 3 pour le SE-Unsa, 1 pour FO.

Dans le secondaire, le Snes-FSU recule d’environ 6 points à la fois chez les certifiés (44,38 %) et les agrégés (44,63 %), perdant un siège dans chaque CAPN, tandis que FO en gagne un. Le SNUipp-FSU, avec 800 voix de moins qu’en 2011, est « largement en tête » avec un écart de 20 points et plus de 30 000 voix devant le SE-Unsa, a déclaré à l’AFP Sébastien Sihr, secrétaire général du premier syndicat du primaire. Ce vote « nous confirme comme première organisation incontournable » et « me conforte dans le projet pour l’école qui conjugue réussite des élèves et amélioration de la condition enseignante ».

M. Sihr est « admiratif de ceux qui ont déjà les clés expliquant le scrutin », alors que celui-ci nécessite « une analyse fine »: son syndicat progresse dans certains départements, baisse dans d’autres. « On reste de très loin la première organisation », a déclaré Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du Snes-FSU, qui « perd la majorité absolue ». « Quand on regarde à qui le vote profite, ce n’est pas aux syndicats qui ont accompagné la politique gouvernementale de façon très forte », a-t-elle dit, citant le bloc « réformiste » SE-Unsa/Sgen-CFDT. 

On observe « une poussée d’organisations comme FO » traduisant  « un mal-être de la profession, qui se sent très dévalorisée, a le sentiment que les choses ne bougent pas, qui avait beaucoup d’espoirs sur ce gouvernement, sur les conditions de travail et les salaires », toujours gelés. « La FSU se fait tailler des croupières, FO vient manger une partie de l’électorat », selon Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa. Dans le primaire, son syndicat gagne environ 2 000 voix alors que le soutien à la réforme des rythmes « aurait pu nous mettre en difficulté ».

Pour le Sgen-CFDT, après deux ans de refondation de l’école, « les équilibres changent (…) au profit d’organisations qui poussent au paroxysme le discours conservateur, le Snalc et FO ».

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