L’innovation à l’école : un levier à actionner

Publié le 20 novembre 2014 à 0h00 - par

Le 10 novembre 2014, le Conseil National de l’Innovation pour la Réussite Éducative a remis son rapport 2013-2014 à Najat Vallaud-Belkacem dans lequel il formule 25 propositions pour accompagner le changement impulsé par la loi d’orientation.

Qu’est-ce que le Conseil National de l’Innovation pour la Réussite Éducative (CNIRE) ?

Créé en avril 2013, le CNIRE a pour mission de mieux faire réussir les élèves en identifiant les pratiques innovantes existantes, en mutualisant les meilleures et les plus efficaces, et en aidant à la mise en œuvre de nouvelles pratiques pédagogiques. Trois groupes de travail spécifiques ont été mis en place :

  • « la fabrique de l’engagement » (renforcement de l’engagement des élèves et des enseignants dans leurs activités),
  • « la fabrique de l’ouverture » (ouverture de l’école aux parents et aux familles)
  • et « la fabrique de la compétence » (renforcement des compétences des élèves et des personnels de l’éducation).

Les freins à l’innovation

« Les propositions d’évolutions ou de changements, même mineures, suscitent bien souvent incrédulité, indifférence, rejet ou hostilité quand elles visent à modifier des fonctionnements usuels ou des statuts professionnels ou institutionnels ». Pourtant, certains acteurs s’engagent pleinement dans de nouvelles pratiques, de nouvelles relations ou de nouvelles formes d’organisation car ils veulent justement résoudre les problèmes. C’est notamment le cas notamment dans l’éducation prioritaire.

Si l’innovation est encouragée officiellement (article 34 de la loi de 2005), la progression de l’innovation se heurte à de nombreux obstacles :

  • « solitude » des enseignants et des équipes qui s’y engagent ;
  • maille à partir parfois avec la hiérarchie ou l’autorité, « comme si l’innovation qu’ils portent se faisait en partie contre l’institution » ;
  • manque de soutien et de suivi ;
  • impression que les innovations ou expérimentations représentent un surcroît de travail ou d’obligations (et ainsi découragent certains d’y entrer).

Les propositions du CNIRE

Face aux constats, le CNIRE formule 25 propositions pour faire avancer l’innovation dans notre système éducatif. En voici quelques-unes qui montrent la dimension « bienveillance » comme moteur de lutte contre l’échec scolaire :

  • Sensibiliser à la mise en pratique des principes de la bienveillance et développer les formations en ce sens.
  • Faire de la sanction un acte éducatif positif, expliciter les sanctions et utiliser les médiations.
  • Utiliser les instances existantes pour promouvoir les temps de concertation et d’échanges avec les élèves.
  • Impliquer les chefs d’établissement et les conseillers pédagogiques dans les actions éducatives en présence des élèves.

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