Manifestation pour la sauvegarde des petites écoles de villages

Publié le 17 novembre 2014 à 0h00 - par

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Cahors pour « la sauvegarde des petites écoles de village », dont des dizaines de maires du Lot, ceints de leur écharpe tricolore, a constaté un correspondant de l’AFP.

Manifestation pour la sauvegarde des petites écoles de villages

Cette manifestation était organisée par le Collectif citoyen de sauvegarde des écoles de villages (CCSEV), formé il y a cinq ans dans le département par des parents d’élèves et citoyens d’Anglars-Juillac (351 habitants), a expliqué à l’AFP Alain Auzanneau, 55 ans, artisan photographe et parent d’élève de cette commune. Le collectif fait valoir que « les résultats des enfants lotois sont largement meilleurs que la moyenne nationale, alors que le département a 80 % d’écoles à une, deux ou trois classes ». En 2013, on comptait 222 écoles maternelles et primaires dans ce département. Et 179 d’entre elles comportent trois classes ou moins et sont concernées par le risque de fermeture, a déclaré à l’AFP le maire de Labastide-du-Vert (260 habitants), Philippe Canceil, père de deux écoliers et enseignant en collège.

« La rectrice de l’Académie de Toulouse veut faire signer un protocole aux départements ruraux pour geler les suppressions de postes de professeurs d’école pendant trois ans, ce qui peut paraître attrayant », a expliqué M. Canceil. « Mais la contrepartie sournoise, c’est qu’en même temps, on demande à tous les maires de diminuer le nombre d’écoles qui ne comportent qu’une, deux ou trois classes, en fabriquant des regroupements pédagogiques intercommunaux intégrés« , a-t-il ajouté. Pour M. Auzanneau, « les villages sont l’identité même du Lot », où la plus grande ville, Cahors, n’a que 20 000 habitants. « On tient à nos petites écoles parce qu’elles fixent les populations jeunes, sont essentielles pour l’attractivité du territoire, et surtout on sait ce qui s’y passe : c’est riche, c’est fort ! », a-t-il conclu.

Les manifestants ont demandé l’organisation d' »assises de l’école », notamment pour que les maires puissent s’exprimer, avant qu’un protocole soit signé. « Il s’agit d’aménagement du territoire », a insisté M. Canceil, rappelant que le Lot a déjà dû endurer la perte de nombreux équipements : maternités, gendarmeries, perceptions, gares ou encore bureaux de poste.

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