Quelle dépense par élève en France ?

Publié le 3 février 2014 à 0h00 - par

La note d’information de janvier 2014 de la Depp étudie le coût d’un élève ou étudiant pour un parcours dans l’enseignement scolaire ou supérieur en France et dans l’OCDE.

Les données présentées par la Depp se rapportent à l’année civile 2010 et proviennent des bases de données de l’OCDE issues de Regards sur l’éducation 2013.

Si en France le coût théorique du parcours d’un élève entre le début de sa scolarité obligatoire et la fin de ses études secondaires en France est dans la moyenne de l’OCDE, il est inégalement réparti entre les niveaux d’enseignement :

  • primaire : inférieur à la moyenne de l’OCDE (scolarité plus courte : 5 ans au lieu de 6) ;
  • secondaire : supérieur à la moyenne de l’OCDE (scolarité plus longue : 7 ans au lieu de 6) ;
  • enseignement supérieur : supérieur à la moyenne de l’OCDE.

Il faut savoir que la scolarité obligatoire varie de 11 ans pour les Pays-Bas à 13,5 ans pour l’Irlande. En France, ce parcours est de 12 ans, soit un peu moins que la moyenne des pays de l’OCDE (12,4 ans). Globalement, dans les pays de l’OCDE, la scolarité d’un élève dans le secondaire est 26 % plus coûteuse que pour un élève du primaire. Mais la France se distingue des autres pays considérés car elle dépense 2,3 fois plus pour une scolarité secondaire que pour une scolarité primaire.

Qui finance ?

En France, nous sommes un peu à rebours de ce qui se fait dans les autres pays de l’OCDE. En effet, 64 % de la dépense moyenne sont pris en charge par l’État et les administrations territoriales en financent près de 26 %. Pour la moyenne de l’OCDE, ce sont les administrations territoriales qui contribuent pour la plus grande partie (52 %), l’État ne finançant qu’à hauteur de 33 %. La Depp fait observer que les pays nordiques (Norvège, Finlande, Danemark, Suède) sont caractérisés par un financement public de la dépense d’éducation beaucoup plus important que dans les autres pays (supérieur à 95 %). Dans les pays anglo-saxons et asiatiques (Japon, Royaume-Uni, Corée du Sud, États-Unis), on constate une source de financement privée importante.

Enfin, le poids du financement de l’État augmente avec le niveau d’études et devient la source majoritaire de financement pour l’enseignement supérieur.

Combien ?

En 2010, la dépense annuelle pour un élève ou un étudiant en France s’élève à 10 180 $PPA(*), au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (9 310 $PPA), aux côtés des Pays-Bas et du Japon. En fin de classement, on trouve la Corée du Sud.

(*)Les dépenses exprimées en devises nationales sont divisées par l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA) pour le PIB pour obtenir leur équivalent en dollars américains ($PPA).

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